Après une ouverture en net recul à 3 850,40 points, le CAC 40 parvient à limiter ses pertes dans les premiers échanges malgré l'ouragan boursier qui s'est abattu sur les marchés américain et asiatique dans la nuit. A New York, Wall Street a en effet connu une chute sans précédent après le rejet du plan Paulson, contre lequel le Congrès américain a voté par 228 voix contre 205. Vers 10h30, l'indice phare parisien ne cédait plus que 0,23% à 3 944,39 points, soutenu par les rachats à bon compte après le plongeon de plus de 5% enregistré hier.
Les valeurs bancaires, qui sont toujours dans le rouge, parviennent toutefois à limiter leurs pertes après l'annonce de l'injection de 6,4 milliards d'euros dans Dexia par la France, la Belgique et le Luxembourg. Cette opération, qui intervient au lendemain du sauvetage de la banque belgo-néerlandaise Fortis, vise à restaurer la confiance des investisseurs dans le système financier.
Les déclarations se multiplient d'ailleurs du côté des politiciens, qui appellent à ne pas céder à la panique. Dernier à s'être prononcé sur la question, Eric Woerth, le ministre du Budget, a appelé à «remettre de l'ordre dans les finances internationales», déclarant : «Ne cédons pas à la panique, cela ne sert à rien».
En milieu de matinée, BNP Paribas enregistrait la plus forte chute des valeurs du CAC 40, avec – 4,33%. Crédit Agricole et Société Générale limitaient les pertes, avec respectivement – 2,08% et – 1,41%, tandis que Dexia était toujours suspendu. En tête des hausses, Alstom gagnait 3,86%, suivi d'Arcelor Mittal (+ 2,91%) et Bouygues (+ 2,71%).