Research In Motion s'enfonce de 25,33% à 24,70 dollars à Wall Street après la publication de perspectives décevantes. Les analystes s'inquiètent de la baisse des marges du fabricant canadien de l'assistant personnel communicant Blackberry. Ce repli des marges s'explique par la transition stratégique actuellement opérée par le groupe, estime le bureau d'études Cowen & Co. Autrefois réservés à un public de professionnel, les produits de Research In Motion font désormais fureur auprès du grand public.
Pour le troisième trimestre, le groupe canadien a annoncé tabler sur un bénéfice par action compris entre 89 et 97 cents, soit un milieu de fourchette inférieur de cinq cents au consensus Thomson Reuters de 98 cents. En revanche, sa prévision de chiffre d'affaires n'a pas déçu, sa rentabilité sera donc inférieure aux anticipations de Wall Street. Le chiffre d'affaires est attendu entre 2,95 et 3,1 milliards de dollars, là où les analystes visaient en moyenne 2,94 milliards de dollars.
Les investisseurs ont donc été déçus malgré la publication d'une bonne performance sur le trimestre clos fin août. Sur cette période, Research In Motion a enregistré un bénéfice net de 495,5 millions de dollars, soit 86 cents par action, contre 287,70 millions de dollars ou 50 cents par action un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a bondi de 88% à 2,58 milliards de dollars. Le groupe a recruté 2,6 millions de nouveaux abonnés en net à son service BlackBerry, et peut désormais se targuer d'un portefeuille d'environ 19 millions de clients.