TCI et Atticus, les deux fonds d'investissement activistes et principaux actionnaires de Deutsche B&*#8221;rse, ont mis ce dernier en garde aujourd'hui. Ceux-ci ont enjoint l'opérateur boursier à prendre des mesures dès que possible pour générer de la valeur. L'annonce des velléités de TCI et Atticus a donné un coup de fouet au titre Deutsche B&*#8221;rse sur le marché allemand, où l'action a bondi de 5,26% à 67,68 euros.
Une remontée qui paraît toutefois faible par rapport à la dégringolade qu'a subie le titre depuis le début de l'année, puisque sa valeur a diminué de 50% depuis le 6 décembre dernier ; il s'échangeait alors à 136,32 euros, un record absolu. Deutsche B&*#8221;rse, qui se refuse à tout commentaire concernant les décisions de ses actionnaires, se borne à rappeler qu'il est en «dialogue permanent» avec eux. Un dialogue qui semble tendu, puisque TCI et Atticus, qui détiennent ensemble 19% du capital, commencent à montrer les dents.
Ceux-ci ont déclaré qu'ils comptaient «explorer toutes les options pour créer de la valeur». Un passage en revue qui pourrait aboutir au «changement de certains membres du conseil d'administration dans le but de générer du leadership», ont précisé les deux fonds. Ceux-ci ont ajouté qu'ils s'apprêtaient à notifier à la BaFin (l'autorité de régulation allemande de régulation des marchés) qu'ils se réservaient tout droit de relever ou d'abaisser leurs participations respectives dans Deutsche B&*#8221;rse. Il ne s'agirait pas de la première fois que ces deux fonds interviennent au sein de la direction du groupe, après l'éviction de Werner Seifert, président du directoire de celui-ci, en 2005, qui avait été appuyée par TCI.
Les principaux rivaux de Deutsche B&*#8221;rse, NYSE Euronext et le London Stock Exchange, font également grise mine en bourse : ceux-ci ont vu leur valeur fondre respectivement de 56% et 59%.