Continental (+0,50% à 73,86 euros) a accepté l'offre de rachat proposée par le spécialiste des roulements à billes Schaeffler pour un montant de 12,1 milliards d'euros. Le fabricant allemand de pneumatiques a précisé que ce dernier s'était engagé à ne pas monter au-dessus de 49,99% du capital pendant les quatre prochaines années ainsi qu'à ne pas exiger de cessions d'activités. Le président du directoire de Continental, Manfred Wennemer, qui s'était fortement opposé à cette OPA, quittera ses fonctions le 31 août.
L'ancien chancelier Gerhard Schr&*#8221;der a été désigné comme garant des actionnaires.
"Schaeffler va soutenir la stratégie et la politique de la direction actuelle, sous la marque actuelle, et ne pas réclamer de cessions ou autres mesures structurelles majeures", a résumé Continental dans un communiqué.
Après des semaines de discussions, Schaeffler a réussi à convaincre sa cible en acceptant de relever son offre à 75 euros par titre, contre 70,12 euros initialement. Une offre que Continental a qualifiée d'"acceptable".
Avec ce rachat, Schaeffler entend créer le premier équipementier mondial.
M-L.H.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobile - Equipementiers
L'an passé, les ventes des fabricants français d'équipements automobiles ont reculé de 1,5% par rapport à 2006, pour s'établir à 22,7 milliards d'euros, selon la Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV). Les effectifs ont suivi le recul du marché et ont, eux-mêmes, baissé de 4,6% en 2007, à 114500 personnes. Début 2008, sur un marché automobile en retrait dans les pays développés, les performances sont disparates selon les acteurs. Au premier trimestre, Valeo a enregistré un bénéfice avant impôts de 43 millions d'euros, en progression de 30,3% par rapport à la même période de l'an dernier. Malgré l'envolée continue du coût des matières premières, le groupe améliore nettement (+21,6%) sa marge opérationnelle et réussit à alléger sa dette de 786 millions d'euros grâce à la cession de l'activité câblage. De plus il bénéficie de la fin du conflit entre ses dirigeants et le fonds d'investissement Pardus, à travers la nomination d'un représentant de Pardus à son conseil d'administration. Les performances de Faurecia ne sont pas aussi bonnes : le groupe, toujours déficitaire, a affiché un chiffre d'affaires stable à 3,2 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année. Le recul de 4% de l'activité en Europe est compensé par une forte croissance en Asie et en Amérique.