Soutenu par le rachat de Scottish & Newcastle, le deuxième trimestre de Carlsberg, publié aujourd'hui, a dépassé les attentes du marché. A la bourse de Copenhague, le titre s'octroie 14,34% à 434,50 couronnes. Après un premier trimestre passé dans le rouge, Carlsberg a vu son chiffre d'affaires progresser de 39% à 17,5 milliards de couronnes (2,3 milliards d'euros), tandis que son bénéfice net bondissait de 36% à 1,42 milliards de couronnes (190 millions d'euros).
Le secret de cette progression est à chercher dans le rachat, en début d'année, du britannique Scottish & Newcastle avec le néerlandais Heineken. L'EBIT du groupe ressort à 3,2 milliards de couronnes danoises (431 millions d'euros) contre 1,9 milliard l'an passé.
Les marchés attendaient un chiffre de 2,6 milliards. Des résultats jugés «bons» par le brasseur, qui estime que les «bons chiffres en provenance du marché russe» devraient apaiser les craintes des investisseurs concernant ce pays.
Touché, comme tout le secteur, par la hausse des prix des matières premières, Carlsberg reste optimiste : «la hausse des prix de vente compense celle des coûts des matières premières, entraînant des résultats plus élevés», estime le groupe.
Une recette qui semble convaincre les investisseurs, qui applaudissent les résultats. De plus, souligne le brasseur danois, malgré les prix de vente plus élevés, «Carlsberg a augmenté sa part de marché sur la plupart de ses marchés».
Quant à l'avenir, Carlsberg table sur un bénéfice opérationnel courant 2008 d'environ 5,9 milliards de couronnes contre 5,3 milliards l'an passé. Grâce à l'acquisition de Scottish & Newcastle, le bénéfice opérationnel est attendu à 8,1 milliards de couronnes, pour un bénéfice net de 3 milliards de couronnes.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
L'ocde et la FAO ont, toutes deux, établi des projections qui tablent sur une hausse du prix des matières premières agricoles dans les 10 années à venir, par rapport à la décennie précédente. Ainsi les augmentations prévues sont de 20% pour la viande bovine et porcine, 30% pour le sucre, 40% à 60% pour le blé, le ma&*#8249;s et le lait en poudre, plus de 60% pour le beurre et les oléagineux et plus de 80% pour les huiles végétales. Le fait nouveau est qu'auparavant, les flambées de cours étaient dues à des événements ponctuels, comme une baisse des rendements provoquée par une sécheresse. Aujourd'hui des facteurs structurels entrent en jeu : les cours élevés du pétrole qui surenchérissent les coûts de production, la croissance démographique, et la modification des pratiques alimentaires avec une consommation accrue de viande dans les pays émergents, se combinent avec la demande de grains pour les agrocarburants.