Procter & Gamble (+ 2,48% à 67,45 dollars) figure dans le peloton de tête de l'indice Dow Jones. Le groupe américain de produits de grande consommation comme les rasoirs Gillette et le shampoing Head & Shoulders a dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes dans un contexte défavorable marqué par la hausse des coûts de l'énergie et des matières premières. Les économies réalisées par le groupe et les hausses de prix de ses produits ont payé. Le groupe a cependant averti que l'ENVIRONNEMENT économique allait rester difficile, ce qui devrait peser sur ses marges.
Sur les trois derniers mois de son exercice 2007/08, clos fin juin, Procter & Gamble a enregistré une augmentation de 33% de son bénéfice net à 3 milliards de dollars, ou 92 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 80 cents, soit 2 cents de mieux que le consensus Thomson Financial. Son chiffre d'affaires s'est élevé à 21,3 milliards de dollars, en augmentation de 10%, et la croissance organique à 5%.
Pour l'exercice en cours, Procter & Gamble table sur un bénéfice par action, éléments exceptionnels, compris entre 3,80 et 3,87 dollars et sur un chiffre d'affaires en hausse de 4% à 6%. Le consensus tablait sur un bénéfice par action de 3,85 dollars. Le groupe a prévenu que ses coûts liés aux matières premières et à l'énergie devraient bondir de 3 milliards de dollars. Procter & Gamble a indiqué que malgré la hausse des prix de ses produits, sa marge brute devrait baisser de 180 points de base.
Au premier trimestre, le bénéfice par action est attendu entre 0,98 et un dollar, soit en moyenne un cent de moins que le consensus. La marge brute devraite, elle, reculer de 250 à 300 points de base alors que la hausse des coûts des matières premières atteindra un pic par rapport à l'année précédente.
(C.J)
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
Le Fonds monétaire international (FMI) a publié des prévisions pessimistes sur la croissance européenne, au cours des deux prochaines années. Considérant que des risques élevés pèsent sur les perspectives de croissance en Europe, le FMI estime que le ralentissement de l'économie américaine et les turbulences financières devraient avoir un impact conséquent. Ainsi le taux de croissance global qui s'établissait à 4% en 2006 et à 3,9% en 2007 chuterait à 2,6% en 2008 et même à 2,5% en 2009. Ce recul serait encore même plus important pour les économies développées qui subiraient un retrait de leur taux de croissance de 2,9% en 2006 à 1,4% en 2009. La France, quant à elle, verrait son taux de croissance baisser de 2% en 2006 à 1,2% en 2009. Le moral en berne des ménages ainsi que l'inflation, qui atteint des sommets, sont des indicateurs inquiétants pour la croissance française en 2008.