Le groupe pétrolier britannique Imperial Energy est tout particulièrement recherché aujourd'hui, avec une hausse de 7,82% à 1 155 pence. Cette envolée fait suite à un annonce de cette entreprise spécialisée dans l'exploration en Russie et au Kazakhstan, qui affirme avoir été contacté par un repreneur potentiel dans le cadre d'une transaction en numéraire. Le britannique, qui était d'ores et déjà convoité par l'indien ONCG, serait donc désormais sous le coup d'une nouvelle offre potentielle.
Celle-ci pourrait émaner, selon la presse britannique, du groupe public chinois Sinopec, le numéro un du pétrole en Chine. Celui-ci étudierait la possibilité de lancer une contre-offre pour surenchérir sur son rival indien selon The Guardian.
«Nous n'avons aucune certitude sur le lancement d'une offre ni sur les conditions auxquelles elle se ferait», a précisé Imperial Energy dans un communiqué. Le mois dernier, Imperial Energy avait révélé avoir reçu une offre d'un montant de 1 290 pence par action, valorisant le groupe à 1,32 milliard de livres (soit 1,66 milliard d'euros).
Une contre-attaque de Sinopec s'expliquerait par la volonté de la Chine de mettre la main sur d'importantes sources d'approvisionnement en matière première pour soutenir la croissance effrénée du pays. Pour les actionnaires, un tel mouvement pourrait préfigurer une bataille boursière entre Sinopec et ONCG, qui serait susceptible de faire bondir la valorisation du titre.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
L'ocde et la FAO ont, toutes deux, établi des projections qui tablent sur une hausse du prix des matières premières agricoles dans les 10 années à venir, par rapport à la décennie précédente. Ainsi les augmentations prévues sont de 20% pour la viande bovine et porcine, 30% pour le sucre, 40% à 60% pour le blé, le ma&*#8249;s et le lait en poudre, plus de 60% pour le beurre et les oléagineux et plus de 80% pour les huiles végétales. Le fait nouveau est qu'auparavant, les flambées de cours étaient dues à des événements ponctuels, comme une baisse des rendements provoquée par une sécheresse. Aujourd'hui des facteurs structurels entrent en jeu : les cours élevés du pétrole qui surenchérissent les coûts de production, la croissance démographique, et la modification des pratiques alimentaires avec une consommation accrue de viande dans les pays émergents, se combinent avec la demande de grains pour les agrocarburants.