Le spécialiste des tubes sans soudure a présenté ses résultats du deuxième trimestre, avec un résultat net, part du groupe de 255,1 millions d'euros, en recul de 1% par rapport à la même période l'année dernière. Le chiffre s'était alors établi à 257,7 millions d'euros. Le résultat d'exploitation a chuté de 6,6% à 390,9 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires a augmenté de 3,9% à 1,62 milliard d'euros. Le groupe estime avoir réalisé un bon deuxième trimestre, porté par l'activité énergie électrique.
«Nous réalisons depuis le début de l'année des résultats conformes à NOS attentes», a déclaré Pierre Verluca, le président du directoire. «Comme anticipé, les volumes de production se sont redressés au deuxième trimestre,» ajoute-t-il. Le groupe souligne que la demande est bien orientée dans l'ensemble, et que Vallourec continue à faire passer des hausses de prix pour compenser les hausses des matières premières et pallier le dollar faible.
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Vallourec est leader mondial de la production de tubes sans soudure en acier et de produits tubulaires spécifiques pour applications industrielles. Le groupe s'adresse ainsi aux secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie électrique, de la chimie et pétrochimie, de l'automobile et de la mécanique, le reliquat provenant d'autres industries. Après avoir racheté l'américain Omsco en 2005, Vallourec a finalisé début 2006 l'acquisition de la société SMFI (Société Matériel de Forage International), afin de renforcer sa position de numéro deux mondial des tubes de forage pour le pétrole et le gaz.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur
-Vallourec profite de sa situation de leader mondial dans plusieurs de ses produits.
- La diversification des activités du groupe dans cinq débouchés lui permet d'amortir les phases de cycle des marchés qu'il sert. Par ailleurs, il bénéficie d'une répartition géographique équilibrée de ses ventes.
- Vallourec peut se prévaloir d'une exposition limitée à la concurrence chinoise.
- La situation financière de Vallourec est très saine.
- Le titre est entouré d'une forte spéculation, du fait d'un flottant très important et du mouvement de concentration affectant son secteur.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe est pénalisé en cas de repli du dollar.
- La hausse du prix des matières premières (ferrailles, fer, coke...) crée une certaine incertitude sur les résultats.
- Vallourec est difficile à classer au sein d'un secteur du fait de son activité. Par ailleurs, il n'existe pas de valeurs comparables sur le marché.
- Comme toute valeur cyclique, Vallourec n'est pas à l'abri d'un retournement de conjoncture. Le marché mondial des tubes pour l'énergie a, dans le passé, connu de graves excédents de capacités qui amplifiaient la chute des prix en bas de cycle.
- Le groupe peut souffrir du mouvement de déstockage des distributeurs américains et d'un marché de plus en plus compétitif
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
- Avec une division pétrole et gaz qui représente près de la moitié son chiffre d'affaires consolidé, le groupe est particulièrement sensible au prix du baril de pétrole : celui-ci détermine avec un décalage de six mois à un an le niveau d'investissement des compagnies pétrolières dans l'exploration-production, et donc la demande de tubes de forage. Le titre est par conséquent favorisé en cas de prix élevé du baril.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Métaux
Selon Ernst & Young, 2008 devrait connaître une vague sans précédent d'acquisitions. Le cabinet s'attend ainsi à ce que Rio Tinto réalise cette année une opération de plus de 50 milliards de dollars. Après l'échec des pourparlers avec Xstrata, le cabinet anticipe également une opération de même envergure de la part de Vale afin de diversifier ses actifs et son implantation géographique. Ces opérations sont motivées par l'envolée des prix des métaux et donc des revenus des groupes et la possibilité qu'elles offrent de diversifier la nature des actifs miniers. A cela s'ajoute la capacité à réduire des coûts de production toujours plus élevés. Dès lors, il est plus intéressant pour un groupe de racheter des actifs miniers déjà existants que de financer pendant de longues années la découverte de nouveaux gisements. Ainsi, le groupe australien Macarthur pourrait se retrouver au coeur d'une bataille boursière entre géants miniers suite à la prise de participation de 15% d'ArcelorMittal dans son capital.