Le français Oberthur, spécialisé dans les solutions d'identité sécurisées pour les marchés gouvernementaux, annonce avoir décroché un contrat auprès du gouvernement philippin. Celui-ci a été sélectionné par Bangko Sentral Ng Pilipinas et le département des Affaires étrangères du pays en vue de fournir le passeport électronique philippin.
«Grâce à son expertise dans la sécurité, Oberthur fournira à Bangko Sentral Ng Pilipinas et au department des affaires étrangères Philippin le système de passeport électronique le plus compétitif en terme de coût et de technologie mais également le meilleur niveau de sécurité du marché», explique le directeur de la région Asie pour Oberthur, Jacques-Hervé Maupin, en soulignant «l'expertise dans la sécurité» qui a permis au groupe de décrocher le contrat.
Le projet comprend également la livraison des couvertures électroniques répondant aux standards, la lamination de la page de données personnelles ainsi que d'autres consommables.
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
Oberthur Technologies, anciennement Oberthur Card Systems, est l'un des leaders mondiaux de la carte à puce. La société est le premier fournisseur mondial de cartes de paiement à puce. Oberthur Technologies est né de l'apport à Oberthur Card Systems des branches d'activités Impression fiduciaire et Protection de valeurs de François-Charles Oberthur Fiduciaire (FCOF) et de la participation de Jean-Pierre Savare, PDG de FCOF, dans Oberthur Cash Protection.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur
- Oberthur bénéficie d'une exposition élevée aux cartes à puce bancaires, activité où les marges sont plus stables que dans la téléphonie mobile.
- Dans les cartes à puce bancaires, le groupe profite de la montée en puissance des normes EMV.
- La création d'Oberthur Technologies ouvre la voie à un rapprochement avec un autre acteur du secteur. Or le groupe évolue dans une industrie où la taille est un élément déterminant de la rentabilité.
Les points faibles de la valeur
- La création d'Oberthur Technologies n'a pour seul objectif que de permettre à la famille Savare de garder le contrôle de la société si une fusion avec un autre acteur du secteur des cartes à puce avait lieu.
- Le groupe a accru son exposition au segment plus volatil des cartes pour la téléphonie mobile.
- L'ENVIRONNEMENT très concurrentiel impose une forte pression sur les prix, notamment pour les cartes SIM.
- Le flottant du titre est restreint.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
- L'évolution du marché des télécommunications est à suivre de près. Concernant le secteur, les perspectives sont plutôt encourageantes dans la téléphonie mobile, avec l'arrivée des téléphones nouvelle génération, et le dynamisme des pays émergents (Chine, Inde).
- A l'image de ses pairs, Oberthur est sensible à l'évolution des coûts des composants.
- Dans les services financiers, le segment des cartes bancaires est soutenu par l'adoption des cartes à puce EMV en Europe, en Asie et en Amérique latine.
- Enfin, le segment de la sécurité est un des axes de développement privilégiés du secteur, avec les risques liés au terrorisme, qui nécessitent un renforcement des contrôles d'accès et des systèmes d'authentification.
- Le secteur de la carte à puce est spéculatif depuis longtemps et diverses possibilités de regroupement sont envisagées. Oberthur pourrait bien un jour participer à la consolidation du secteur.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Electronique
Selon l'institut GfK, après trois mois de morosité, le marché de l'électronique grand public a connu une nette amélioration en avril. Toutes les familles de produits ont bénéficié d'une croissance de leur activité. C'est notamment le cas pour les téléviseurs à écran plasma et les LCD, qui continuent de tirer la croissance du secteur. Pour la première fois depuis treize mois, les ventes de lecteurs et enregistreurs de DVD ont même augmenté. Les ventes de caméscopes sont également en progrès, avec une hausse sensible des modèles haute définition et à disque dur. Les GPS et les baladeurs MP3 et multimédias se sont aussi développés par comparaison au premier trimestre. L'année fiscale 2007-2008, qui s'est clôturée en mars, a été difficile pour certains groupes japonais de l'électronique grand public. Toshiba et Sharp ont subi une dégradation de leurs performances du fait d'une concurrence exacerbée, de la faiblesse du dollar et du ralentissement économique américain. Le cabinet d'études DisplaySearch estime que le sud-coréen LG Electronics est devenu, au premier trimestre 2008, le premier fabricant mondial d'écrans plasma avec 34,8% du marché, grâce à la progression de 97% de ses ventes en volume. Pour la première fois, le Japonais Panasonic, leader historique du marché, est relégué à la troisième place derrière Samsung avec 27% du marché, contre 36,8% au dernier trimestre 2007.
Semi-conducteurs
La SIA (Semiconductor Industry Association) estime que la concurrence grandissante sur le segment des mémoires, principalement les DRAM, devrait peser sur la croissance du marché des semi-conducteurs en 2008. Elle a ainsi revu en baisse ses prévisions pour cette année, tablant cette fois sur des revenus en progression de 4,3%, contre +7,7% auparavant. Ces prévisions sont similaires à celles de Gartner, qui estime que le secteur global ne devrait progresser que de 4,6% cette année. De nombreux analystes considèrent que la pression sur les prix pourrait favoriser la concentration du marché des semi-conducteurs, encore fragmenté. Ceci, dans un contexte où la croissance des dernières années a permis aux grands groupes de consolider leur trésorerie. C'est le cas de Texas Instruments, qui dispose de 1,45 milliard de dollars de liquidités. Les fonds de capital-développement ont déjà initié le mouvement en rachetant de nombreuses sociétés en 2006 et 2007, telles que NXP, l'ancien Philips Semiconductors, ou Fresscale, la division semi-conducteurs de Motorola.
Equipementiers télécoms
Les ventes mondiales de téléphones mobiles ont continué d'enregistrer une croissance à deux chiffres (13,6%) au premier trimestre 2008, à 294,3 millions d'unités. Néanmoins des disparités apparaissent selon les régions. Ainsi, le cabinet Gartner souligne le recul de 16,4%, sur un an, des ventes en Europe de l'Ouest. Cette baisse serait liée au ralentissement économique de cette zone, auquel s'ajoute la maturité de la région en termes d'équipement mobile. Par contre la croissance dans les pays émergents ne se dément pas : en Asie-Pacifique, les ventes ont bondi de 26,6% sur un an, tandis qu'elles sont en hausse de 25,8% dans les pays d'Europe de l'Est. Parmi les fabricants, le Finlandais Nokia a consolidé sensiblement sa place de leader sur le premier trimestre, laissant loin derrière lui ses concurrents. Sa part de marché s'élève fin mars à 39,1% contre 35,5% un an plus tôt (avec 115,2 millions d'appareils vendus). Le Sud-coréen Samsung est le numéro 2 du marché avec 42,4 millions de téléphones. Motorola a conservé la troisième place mais sa part de marché chute de plus de 8 points à 10,2%. Sony Ericsson a subi également une baisse de sa part de marché et a cédé sa place de numéro quatre au Sud-coréen LG, dont la part de marché a progressé de 1,8 point.