Accenture a largement battu le consensus au troisième trimestre. Le groupe de conseil aux entreprises a dégagé au troisième trimestre un bénéfice net en hausse de 36% à 469,1 millions de dollars, ou 0,74 dollar par action. Les analystes interrogés par Thomson Financial tablaient sur un bénéfice net par action de 0,69 dollar. Le chiffre d'affaires du groupe américain a progressé de 20% à 6,1 milliards de dollars, au dessus du consensus de 5,91 milliards. Accenture s'est félicité de ces bons résultats malgré la crise financière actuelle.
Confiant dans ses perspectives, le groupe a relevé ses perspectives de bénéfice annuel d'une fourchette de 2,55 à 2,6 dollars par action à 2,63 à 2,65 dollars. La progression de son chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'exercice hors effets de change devrait se situer dans le haut de la fourchette prélablement indiquée de +9% à +12%. Enfin, les prises de commandes annuelles, prévues à 24 voire 25 milliards de dollars, devraient être supérieures d'un milliard.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
Ces derniers mois les groupes d'intérim ont été malmenés en bourse en dépit de nombreux atouts. Ils ont enregistré d'excellentes performances l'an passé : les profits des cinq plus gros acteurs du marché ont bondi de 20%. De plus, ils se sont diversifiés géographiquement de façon à réduire la part des pays matures dans leur activité. Ainsi la part des revenus de Randstad réalisée aux Etats-Unis a baissé de 23% à environ 10% entre 2002 et 2007. De même, Manpower tire 38% de ses revenus de pays à faible taux de pénétration du travail temporaire. A cette stratégie se sont ajoutées de nouvelles sources de revenus, complétant ceux de l'intérim au sens strict du terme. Les intervenants ont étendu leurs gammes de services, à travers le placement de personnel permanent. Ce mouvement a été autorisé, il y a trois ans, par la loi Borloo, qui a ouvert le marché du recrutement de personnel permanent aux sociétés d'intérim. Cette activité, qui ne constitue que 2 à 3% des ventes totales de groupes comme Adecco ou Randstad, a l'énorme avantage de générer entre 10 à 12% de leur marge brute. En dépit de tous ces éléments, les investisseurs sont méfiants sur les perspectives de ces groupes. La crise des crédits hypothécaires américains a assombri les perspectives de l'économie mondiale. Les acteurs des ressources humaines sont impactés en premier lieu car quand la conjoncture est difficile les entreprises recourent moins à l'intérim pour limiter leurs coûts.