Procter & Gamble a vu son bénéfice net reculer de 2% au premier trimestre de son exercice fiscal, la croissance des ventes n'a pas totalement compensé l'impact de la hausse des coûts des matières premières sur les biens de consommation. Le fabricant des couches Pampers a fait état d'un bénéfice net de 3,02 milliards de dollars, ou 1,03 dollar par action, conformément aux attentes des analystes. Le chiffre d'affaires a pourtant progressé de 9% à 21,9 milliards de dollars. La multinationale prévoit une hausse de ses ventes comprise entre 3 et 6% à l'issue de l'exercice fiscal en cours.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
Les géants doivent s'adapter au renchérissement du coût des matières premières. Ainsi, Procter & Gamble a choisi de relever ses prix, mais de façon limitée (+3% en moyenne) pour ne pas perdre de clients. Ces derniers, qui se trouvent essentiellement dans les pays développés, risquent d'opter pour des produits moins coûteux dans un contexte de crise. L'entreprise choisit donc de contraindre ses marges pour maintenir ses parts de marché. Unilever a également opté pour une stratégie de relèvement des prix. Après avoir relancé son activité en 2009 et 2010 au moyen de baisses de prix, son dirigeant, Paul Polman, est parvenu à accroître les résultats du géant anglo-néerlandais en relevant les tarifs. Au premier semestre, sa marge d'exploitation n'a reculé que de 0,2 point, alors que les analystes attendaient un repli de 0,5 point. Le groupe prévoit un bond de 15% du prix des matières premières cette année, mais il considère néanmoins que les hausses de tarifs déjà réalisées le couvrent à 90% contre ce mouvement.