Le titre Dexia a enregistré mercredi la plus forte baisse des valeurs du sbf 120 avec un recul de 1,11% à 0,80 euro. fitch ratings a annoncé avoir baissé d'un cran la note de défaut émetteur à long terme de la filiale Dexia Banque Belgique, qui passe de A+ à A. La note de défaut émetteur à court terme a par ailleurs été déclassée de F1+ à F1. Le volet français du plan de démantèlement de la banque franco-belge a par ailleurs été discuté aujourd'hui en conseil des ministres.
Le texte de loi, qui sera examiné par l'Assemblée nationale le 17 octobre et par le Sénat le 19 octobre, prévoit 32,85 milliards d'euros de garanties de financement. Ce plafond correspond à la quote-part de la France de 36,5% sur les garanties de 90 milliards d'euros assurées conjointement avec la Belgique et le Luxembourg. Le ministère de l'Economie a précisé que ces garanties seront rémunérées au prix du marché.
Une garantie supplémentaire de 10 milliards d'euros est également prévue par la France en cas de pertes éventuelles liées à la restructuration des crédits « toxiques » aux collectivités locales. Jusqu'à 500 millions d'euros de pertes constatées après restructuration de ces prêts structurés, les pertes seront intégralement assumées par Dexia. En revanche, si les pertes éventuelles excèdent 500 millions d'euros, l'excédent sera pris en charge à 70% par l'Etat français et à 30% par Dexia.
Le ministère de l'Economie a affirmé que ce plan n'accroîtrait ni le déficit ni la dette publique de la France. Il a par ailleurs rappelé que les trois grandes agences de notation avaient confirmé ou répété depuis annonce la note maximale qu'elles attribuent à la France avec une perspective stable.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
La réduction de la taille de leur bilan est à l'ordre du jour pour les banques françaises, qui souhaitent rassurer les marchés financiers. BNP Paribas a annoncé une réduction de 10% de la taille de son bilan d'ici à la fin 2012, et sa volonté de limiter sa dépendance aux refinancements en dollars. Cette décision implique la cession d'environ 70 milliards d'actifs d'ici à la fin de l'année prochaine. Quant à la Société Générale, elle désire intensifier les cessions dans son portefeuille d'actifs toxiques, déjà réduit de 8 MdEUR depuis début 2011. D'ici à fin 2012, la banque espère parvenir à une économie supplémentaire de 60 MdUSD de financement. Le modèle des banques françaises, historiquement basé sur le financement, évolue donc avec la crise financière. BNP Paribas et la Société Générale souhaitent toutes deux réduire certains types de crédits en dollars, comme les crédits export, trop coûteux en fonds propres et en liquidités, et qui s'inscrivent dans leur activité BFI (banque de financement et d'investissement).