Le titre Banesto perd de 0,94% à 4,51 euros aujourd'hui. Le groupe bancaire espagnol évolue globalement en ligne avec le secteur bancaire en Europe. L'indice DJStoxx des banques recule dans le même temps de 1,01%. En cause : l'établissement a publié ce mardi des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Sur les neuf premiers mois de l'année, les bénéfices ont chuté d'un tiers.
Le résultat net de l'établissement espagnol est ressorti à 298,4 millions d'euros sur la période contre 450,6 millions sur les neuf premiers mois de l'exercice 2010, soit une chute de 33,8% contre une baisse de seulement 23,4% attendue par les analystes en moyenne.
Sur le seul troisième trimestre, le résultat net de Banesto, détenu en majorité par Santander, a été réduit à 11,6 millions d'euros contre 68,9 millions au troisième trimestre 2010, et 117,4 millions au deuxième trimestre 2011.
Ces pertes plus importantes que prévu s'expliquent par une hausse des provisions sur créances douteuses. Le ratio de créances douteuses de Banesto s'élevait d'ailleurs à 4,65% fin septembre contre 4,39% fin juin et 3,8% en septembre 2010.
Ce ratio reste toutefois inférieur à la moyenne espagnole qui s'élevait à 6,69% en juillet dernier.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
La réduction de la taille de leur bilan est à l'ordre du jour pour les banques françaises, qui souhaitent rassurer les marchés financiers. BNP Paribas a annoncé une réduction de 10% de la taille de son bilan d'ici à la fin 2012, et sa volonté de limiter sa dépendance aux refinancements en dollars. Cette décision implique la cession d'environ 70 milliards d'actifs d'ici à la fin de l'année prochaine. Quant à la Société Générale, elle désire intensifier les cessions dans son portefeuille d'actifs toxiques, déjà réduit de 8 MdEUR depuis début 2011. D'ici à fin 2012, la banque espère parvenir à une économie supplémentaire de 60 MdUSD de financement. Le modèle des banques françaises, historiquement basé sur le financement, évolue donc avec la crise financière. BNP Paribas et la Société Générale souhaitent toutes deux réduire certains types de crédits en dollars, comme les crédits export, trop coûteux en fonds propres et en liquidités, et qui s'inscrivent dans leur activité BFI (banque de financement et d'investissement).