L'action Ericsson (- 0,65% à 68,65 couronnes suédoises) ne réagit pratiquement pas aux informations du « Wall Street Journal », selon lesquelles Sony serait sur le point de racheter la part du groupe suédois dans leur co-entreprise spécialisée dans la fabrication de téléphone mobile, Sony-Ericsson. Celle-ci est détenue à parité. L'agence Reuters avaient indiqué en juillet que des discussions avaient lieu au sujet d'une telle transaction dans l'anticipation de l'arrivée à expiration en octobre du contrat liant les deux firmes.
Selon le quotidien américain des affaires, le groupe japonais souhaiterait intégrer les smartphones dans ses activités tablettes, console de jeux portable et ordinateur personnel afin de réduire ses coût et de mieux synchroniser le développement des appareils électroniques nomades. Sony souhaite ainsi être mieux à même de concurrencer Apple et Samsung.
Créée en 2001, Sony-Ericsson est le numéro six mondial du secteur avec une part de marché de 2,6% en 2010 au niveau mondial, contre 4,5% en 2009, selon le bureau d'études Gartner. Il est cependant tombé à la dixième place du classement au deuxième trimestre 2011, avec une part de marché de 1,7%. La part de marché du groupe nippo-suédois avait atteint un pic de 9% en 2007. Selon Crédit Suisse, elle devrait s'élever à seulement 2% cette année.
L'analyste valorise la participation d'Ericsson à 375 millions d'euros, soit 3,4 milliards de couronnes suédoises, ce qui représente 1,06 couronne par action. Il estime qu'une telle cession serait légèrement positive car il valorisait à zéro cette co-entreprise. Cette transaction ferait en outre sens d'un point de vue stratégique. Le groupe suédois pourrait en effet se concentrer sur son coeur d'activité, les équipements et les services télécoms.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
La course à l'innovation s'intensifie. Ainsi, HTC a récemment proposé deux nouveaux modèles de smartphones («Radar» et «Titan»), qui utilisent la dernière version de l'OS Windows Phone. Le constructeur taîwanais souhaite renforcer son partenariat avec Microsoft pour concevoir des appareils grand public et se distinguer de la concurrence. Il cherche à diversifier son offre avec sept modèles fonctionnant avec Windows Phone et une dizaine avec Android (le système d'exploitation mobile de Google). Quant à Samsung, il a développé son propre système d'exploitation pour mobile, «Bada», afin de réduire sa dépendance à Google. Il a présenté un nouveau smartphone, le «Wave 3», qui fonctionne avec ce système. Cette quête de nouveautés est indispensable pour permettre aux acteurs de maintenir, voire consolider leurs positions dans un secteur en perpétuel mouvement. Un nouvel acteur, donc concurrent potentiel, pourrait émerger prochainement, puisque Panasonic, qui est déjà présent dans la téléphonie mobile au Japon, pourrait se développer sur ce marché en Europe à l'avenir.