Alten a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 31,9 millions d'euros, en hausse de 26,7%, et un résultat opérationnel d'activité de 54,1 millions d'euros, en progression de 23,6%. Il a représenté 10,2% du chiffre d'affaires du spécialiste de l'ingénierie et du conseil en technologies, à comparer avec 9,7%, un an plus tôt. « La marge opérationnelle d'activité s'est fortement améliorée à l'international notamment, en Europe du Nord où les marges sont plus élevées », a commenté Alten.
Déjà publié, le chiffre d'affaires est ressorti à 530,9 millions d'euros, en hausse de 17,7%, dont 16,4% de croissance organique.
Concernant ses perspectives, le spécialiste de l'ingénierie et du conseil en technologies a indiqué que l'activité restait satisfaisante en dépit de la crise financière. Alten a donc confirmé son objectif de croissance organique, qui devait être en progression d'au moins 13% par rapport à 2010.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Leader européen de la R&D externalisée, qui consiste à prendre en charge la recherche de grands groupes comme Renault, Airbus ou EADS, Alten combine, selon les analystes, capacité de résistance et levier pour jouer la reprise ;
- Alten est une société très rentable ;
- La demande reste dynamique, avec notamment des projets de rupture technologique dans l'automobile, l'aérospatiale et l'énergie ;
- Dans une optique moyen - long terme, Alten devrait profiter de l'évolution positive des budgets de R&D de ses principaux clients mais aussi de l'accroissement du taux d'externalisation de la R&D ;
- La situation financière d'Alten lui permet d'envisager des acquisitions ;
- La mobilité géographique et sectorielle de ses collaborateurs est un atout.
Les points faibles de la valeur
- Alten est dépendant de l'activité dans les secteurs cycliques de l'aéronautique et de l'automobile. Airbus est son premier client ;
- Le secteur de la R&D spécialisée est confronté à une pénurie d'ingénieurs, ce qui se traduit par une inflation des salaires. Or ceux-ci représentent une part importante des charges d'exploitation de la société ;
- Le conseil en haute technologie souffre d'une moins bonne visibilité que d'autres pans des services informatiques. La pression sur les prix et la concurrence s'intensifient ;
- L'acquisition d'Idestyle Technologies, société spécialisée dans le design pour les constructeurs automobiles dont le chiffre d'affaires a lourdement chuté et qui a été placée en redressement judiciaire, entraîne d'importants coûts de restructuration ;
- Alten ne réalise que 30% de son chiffre d'affaires en dehors de l'Hexagone. Sa taille critique est insuffisante en Allemagne. Le groupe doit donc accélérer son développement à l'international.
Comment suivre la valeur /
- Traditionnellement, Alten bénéficie d'une prime de valorisation grâce à sa croissance régulière et à sa marge opérationnelle à deux chiffres ;
- L'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés ;
- La capacité des sociétés de conseil à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - SSII
Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre.