Jusque-là épargné par la crise financière, EADS est pris aujourd'hui dans ses turbulences. L'action du groupe d'aéronautique et de défense a piqué de 7,91% à 20,89 euros, réduisant sa progression depuis le début de l'année à 20%. EADS reste cependant confortablement installé en tête des plus fortes hausses de l'indice CAC 40 depuis le 1er janvier. Les investisseurs s'inquiètent de l'impact de la crise financière sur le financement des achats d'avions.
Dans un article publié aujourd'hui, « Les Echos » rappellent que les banques françaises jouent un rôle important dans ce domaine. Or, confrontés à des problèmes de refinancement en dollars, monnaie dans laquelle les achats d'avions sont libellés, Société Générale et BNP Paribas ont décidé de fermer le robinet du crédit aux acheteurs d'avions, précise-t-il. « Les banques françaises représentent 31% des deals d'avions arrangés dans le monde. Si deux banques sur quatre ont des difficultés, cela peut poser problème », a expliqué un expert du secteur au quotidien.
Dans une note publiée la semaine dernière consacrée à un stress test de sa thèse d'investissement sur EADS, CIC Securities, à l'Achat sur la valeur, s'est penchée sur la question du financement. Le bureau d'études estime que le durcissement des conditions de crédit sera un facteur pénalisant pour le secteur du transport aérien mais pas au point de provoquer, selon lui, un « credit crunch ». L'analyste s'attend à ce que, si nécessaire, EADS utilise son bilan pour accroître son activité de financement clients.
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