Oracle (+ 6,49 % à 30,19 dollars) enregistre l'une des plus fortes progression de l'indice Nasdaq 100. En dévoilant des résultats et des perspectives meilleurs que prévu, l'éditeur de logiciels professionnels rassure les investisseurs quant à la résilience des dépenses technologiques à court terme dans un ENVIRONNEMENT économique et financier incertain. Cette publication de la firme de Redwood (Californie) porte en effet sur le trimestre de juin à août où la crise en Europe a pris un tour aigu.
Au premier trimestre, clos fin août, le groupe a dégagé un bénéfice net en progression de 36% à 1,8 milliard de dollars, soit 36 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 48 cents, soit 2 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters.
Le chiffre d'affaires a progressé de 12% à 8,37 milliards de dollars. Wall Street visait 8,35 milliards de dollars. Les ventes de matériel se sont élevées à 1 milliard de dollars, en recul de 5%, soit dans le bas de la fourchette d'objectif de la firme technologique. Oracle privilégie la vente de matériel où les marges sont les plus élevées.
Le chiffre d'affaires des nouvelles licences de logiciels a progressé de 11% à 1,5 milliard de dollars à taux de change constants. Oracle anticipait une augmentation située entre 5% et 10%. Dans le secteur des logiciels, ces ventes sont très suivies car elles constituent un indicateur clé des perspectives d'un groupe. Elles sont la source de futurs revenus de support et de maintenance très rentables.
Pour le trimestre en cours, le groupe technologique américain table sur un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, situé entre 56 et 58 cents. Le consensus est de 56 cents. Le chiffre d'affaires des nouvelles licences de logiciels est attendu en hausse de 6% à 16%. Les ventes de matériel devraient au mieux être stables et au pire reculer de 5%. Les ventes totales sont attendues en progression de 5% à 9%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Le cabinet Gartner estime que le «cloud computing» devrait fortement se développer dans les entreprises en 2011. Cette technologie, qui consiste à externaliser les applications informatiques d'une entreprise en les stockant sur des serveurs à distance, devrait se banaliser dans les prochaines années. C'est ce qui ressort d'une étude menée auprès de 2 000 directeurs informatiques dans le monde. Si, aujourd'hui, seules 3% des entreprises mondiales ont recours à cette technologie, cette proportion pourrait culminer à 43% d'ici à 2015, dans un contexte de rationalisation des dépenses. D'après Gartner, les budgets informatiques des entreprises devraient croître de seulement 1% cette année. Ils devraient chuter de 7% au Royaume-Uni, compte tenu des coupes budgétaires drastiques opérées dans le secteur public, et se maintenir en France (+0,2%). Divers acteurs, et pas seulement ceux positionnés sur le marché des logiciels, interviennent sur ce créneau. Microsoft concurrence à la fois des SSII, comme Atos Origin, des constructeurs informatiques, comme IBM ou HP, ou des entreprises Internet, telle Amazon.