Le ministre français de l'Economie, François Baroin, a déclaré lundi à Brasilia que la question de l'instauration d'une taxe sur les transactions financières avait été mise à l'ordre du jour du G20 qui aura lieu début novembre à Cannes (France).
"Nous avons mis cette question à l'ordre du jour du G20. Il y a deux périmètres de discussion, européen et international", a déclaré M. Baroin à l'AFP avant de s'entretenir avec le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega.
Pour l'Europe, le groupe de travail "réfléchit au taux, à l'assiette, à qui percevra et à qui aura le bénéfice du résultat de cette taxe; est-ce que ce seront les budgets nationaux ou la commission" européenne, a précisé M. Baroin.
En ce qui concerne le G20, "on discute pour voir si un consensus peut se dégager autour d'une mesure de cette nature qui s'inscrit à la fois dans la volonté de réguler le système financier -une des conséquences de la grande crise de 2008/2009-, et aussi dans la volonté de trouver les moyens financiers supplémentaires pour financer des politiques publiques consensuelles", a ajouté le ministre.
Ce projet de taxe avait été remis sur la table à la mi-août par le président Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel comme une des propositions pour sortir de la crise.
Ce mécanisme consiste à prélever un pourcentage très faible sur les flux de capitaux pour dissuader la spéculation financière et générer des ressources financières nouvelles.
M. Baroin a souligné que la position française était "de favoriser une réflexion commune, si possible la plus consensuelle autour de ce principe (...) parce que nous considérons que c'est un élément de réponse à la crise que nous avons traversé" en 2008 et 2009, a-t-il souligné.
Le ministre a ajouté souhaiter que le G20 "dans ce contexte très particulier d'incertitudes sur les dettes souveraines de certains pays d'Europe et celle des Etats-Unis et de la dégradation de la note aux Etats-Unis -des éléments de ralentissement- nous projette dans des perspectives de relance de l'économie mondiale".
La taxe "doit être un outil, mais pas le seul" pour créer un cadre de croissance durable et M. Baroin voit dans le Brésil "un soutien intéressant et actif pour la taxe pendant le G20".