François Hollande, candidat à la primaire socialiste, a longuement développé sa vision de la croissance économique samedi à l'Université été du PS à La Rochelle, soulignant que ses principaux "leviers" doivent être l'investissement, l'éducation et l'écologie.
"Pas n'importe quelle croissance et pas n'importe comment! Ce que je propose c'est une stratégie de croissance durable et partagée", a déclaré le député de Corrèze, dans un discours de 45 minutes lors d'une séance plénière sur ce thème.
"Le premier levier, c'est l'investissement", a-t-il enchaîné, et il faut faire en sorte de lui consacrer "l'épargne des ménages", de diriger celle-ci "vers ce qui sera le plus utile et le plus productif".
Dans l'ordre, il a ensuite cité comme "leviers de croissance" l'éducation --"c'est ce qui permet à la fois de répondre à l'exigence d'égalité, d'intégration, de démocratie, de citoyenneté et aussi de performances économiques"--, puis l'écologie, répétant son objectif de ramener de 75% à 50% à l'horizon 2025 l'électricité d'origine nucléaire.
Cet abaissement de la part du nucléaire dans l'électricité produite impose selon lui des décisions à court terme relevant du prochain président de la République. "Si je prends un engagement de sortie du nucléaire à 50 ou 60 ans qui viendra le vérifier?", a-t-il lancé, alors que Martine Aubry s'est dite favorable à une "sortie du nucléaire" sans citer de date.
Enfin "le levier de croissance est aussi dans les territoires", ainsi que dans "la démocratie", qu'il a présentée comme "la seule façon de dominer les marchés". "La démocratie est plus intelligente que les marchés", a-t-il lancé, suscitant des applaudissements nourris.