Lanxess chute de 8,15% à 38,15 euros à Francfort après avoir touché un plus bas de 6 mois à 37,99 euros. Les investisseurs sanctionnent la cession par le directeur général Axel Heitmann qui a vendu pour 9,88 millions d'euros d'actions. Le dirigeant du groupe de chimie allemand a cédé 253 691 actions au prix de 38,95 euros le 19 août dernier, selon un rapport publié hier soir après-Bourse. Il ne s'agit que de la deuxième fois qu'un administrateur cède des actions depuis l'entrée en Bourse du groupe, en 2005, affirme le site internet de la société.
Le groupe de chimie, qui a relevé le 11 août dernier ses prévisions de résultats 2011 en raison de la forte demande pour ses produits, affiche une baisse de 40% de son cours depuis son plus haut annuel du 4 mai (64 euros). Le titre est pénalisé par le regain d'inquiétude concernant l'évolution de la crise de la dette souveraine et son impact sur l'économie mondiale.
Lanxess a perdu 35% depuis le début de l'année.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Chimie
Des tensions existent entre les chimistes et les plasturgistes français. Ces derniers ont lancé un cri d'alarme en dénonçant des hausses excessives du coût de leurs matières premières et des ruptures régulières d'approvisionnement. Selon le président de la Fédération de la plasturgie, les prix de leurs matières premières ont progressé de 100% en deux ans, ce qui est bien supérieur à la hausse du prix du pétrole. Or, le coût des matières premières représente entre 50% et 60% de leur chiffre d'affaires. Ce secteur qui est très atomisé (80% des entreprises du secteur comptent moins de 50 salariés) dispose d'un faible pouvoir de négociation face à un secteur de la chimie qui s'est concentré. Le directeur général de l'Union des industries chimiques (UIC) évoque plutôt une augmentation du coût des matières premières aux environs de 25%. Des tensions entre ces deux types d'acteurs étaient déjà apparues en 2010, donnant naissance à une «cellule d'anticipation des crises d'approvisionnement».