GDF Suez a confirmé la signature d'un partenariat avec le fonds souverain chinois CIC sur l'ensemble des métiers et positions géographiques, notamment en Asie-Pacifique. La première étape de cette coopération consiste en des discussions avancées et exclusives portant sur une prise de participation de 30% dans les activités Exploration & Production de GDF Suez pour 2,3 milliards d'euros.
« Cet investissement minoritaire de CIC permettra de renforcer la structure financière de l'Exploration-Production et d'accélérer le développement de cette activité importante pour GDF SUEZ en la dotant d'une flexibilité financière adaptée », a expliqué le groupe français.
CIC prendra également sur une participation de 10% dans l'usine de liquéfaction Atlantic LNG, à Trinité-et-Tobago, pour 0,6 milliard d'euros.
Grâce à ces opérations, GDF Suez a d'ores et déjà engagé 60% de son programme d'optimisation de portefeuille de 10 milliards d'euros prévu sur 3 ans.
Ces deux opérations pourraient être finalisées avant la fin de l'année 2011.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- GDF Suez est le premier opérateur gazier en France et le deuxième producteur mondial d'électricité ;
- Le rapprochement de ses activités non européennes avec celles d'International Power en fait également le plus grand exploitant de centrales électriques dans le monde ;
- GDF Suez est très implanté dans les zones en forte croissance (Moyen-Orient, Amérique latine, Asie) ;
- La diversité de ses métiers, sur l'ensemble de la chaîne énergétique, ainsi qu'un modèle économique qui combine activités régulées et concurrentielles, assurent une certaine visibilité des résultats ;
- Le groupe s'est fixé un plan d'investissements ambitieux, qu'il met méthodiquement en oeuvre ;
- Le groupe bénéficie d'un bilan solide, qui le met à l'abri de cessions d'actifs dans l'urgence ou d'opérations de recapitalisation, le point faible de beaucoup de ses concurrents ;
- L'action offre un rendement élevé (environ 6%).
=/Les points faibles de la valeur/=
- Le groupe est très dépendant de son marché domestique ;
- Les objectifs ambitieux qui avaient été fixés pour 2011, à savoir essentiellement un EBITDA de 17 à 18 milliards d'euros, ont été reportés ;
- GDF Suez pâtit d'un retard dans le nucléaire par rapport à EDF, qui a quatre à cinq ans d'avance sur ses concurrents ;
- Un risque politique est attaché au titre car les tarifs de gaz pratiqués par le groupe dépendent des décisions de l'Etat français, souvent peu lisibles en la matière ; les investisseurs ont surtout l'impression que quand des règles sont fixées, elles ne peuvent finalement pas être considérées comme définitivement établies ;
- La valeur est à la peine en Bourse. Le secteur des « utilities » ne séduit pas les investisseurs.
Comment suivre la valeur
- GDF Suez fait partie du secteur des « utilities », traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt ;
- C'est une valeur considérée comme défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique.
- Les performances de GDF Suez sont liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ;
- La formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez fait l'objet d'un audit régulier.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros.