Disney (-10,63% à 31,01 dollars) affiche de loin la plus forte baisse de l'indice Dow Jones. Si aux premiers abords, les résultats du groupe de divertissement semblaient bien meilleurs que prévu, il s'agissait d'une fausse impression. Le groupe a en effet enregistré plus tôt que prévu des ventes réalisées par ESPN (chaînes du câble spécialisées dans le sport). En retraitant cet élément, les résultats ne dépassent plus les attentes, selon certains analystes. En outre, Disney risque d'être pénalisé par le ralentissement économique en cours qui pourrait pénaliser son activité de parc à thèmes.
Plusieurs brokers ont ainsi réduit leur objectif de cours après cette publication. Credit Suisse a abaissé le sien de 48 dollars à 43 dollars.
Au troisième trimestre, clos début juillet, Disney a vu son bénéfice net progresser de 11% à 1,475 milliards de dollars, soit 77 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 78 cents. Le chiffre d'affaires a augmenté de 7% à 10,667 milliards de dollars.
Plus révélateur de la santé du groupe, le résultat opérationnel a augmenté de 8% à 2,731 milliard de dollars. Le résultat opérationnel de sa plus importante division, les réseaux médias (télévision), a augmenté de 11% à 1,2,094 milliards de dollars grâce notamment à la performance publicitaire de son réseau ABS et à des réductions des coûts de production et de programmation.
L'activité parcs à thèmes a, elle, enregistré une progression de 12% à 3,17 milliards de dollars de ses ventes et de 9% à 519 millions de dollars de son résultat opérationnel. Elle a bénéficié d'une fréquentation plus élevée et des dépenses plus importantes des visiteurs.
En revanche, le résultat opérationnel de la division cinéma/vidéo a chuté de 60% à 49 millions de dollars. Les performances des films Cars 2 et Thor ont été inférieures à celles de Toy Story 3 et Iron Man 2 au troisième trimestre 2010. La bonne performance du quatrième Pirates de Caraîbes a, elle, été comparable à celle d'Alice au pays des merveilles à la même époque l'an dernier.
Le segment Consumer Product a vu son résultat opérationnel augmenter de 32% à 155 millions de dollars. Quant à la division internet (Interactive Media) a creusé ses pertes, 86 millions de dollars contre 65 millions de dollars, un an plus tôt.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier.