Si l'aphorisme boursier veut que « la marée montante soulève tous les bateaux », ce n'est pas aujourd'hui le cas pour AOL. Même si Wall Street rebondit, l'ancienne star du web trébuche de 19,44% à 12,14 dollars, touchant ainsi ses plus bas niveaux depuis sa scission avec Time Warner. Le groupe internet cherche à retrouver l'équilibre financier en développant ses ressources publicitaires, notamment par le biais d'acquisitions comme celle du site d'information The Huffington Post pour 315 millions de dollars cette année.
Au deuxième trimestre, AOL a essuyé une perte nette de 11,8 millions de dollars, soit 11 cents par action, à comparer avec une perte nette de 1,055 milliards de dollars, soit 10,02 dollars, un an plus tôt. Le groupe avait enregistré une importante charge pour dépréciation d'actifs. Hors éléments, exceptionnels, la société a enregistré un bénéfice par action de 4 cents.
Le chiffre d'affaires a reculé de 8% à 542,2 millions de dollars, malgré une progression de 5% à 319 millions de dollars de ses recettes publicitaires. Le groupe signe ainsi le retour à la croissance de son chiffre d'affaires publicitaire pour la première fois depuis 2008. Wall Street anticipait un chiffre d'affaires total de 535,1 millions de dollars. En revanche, le chiffre d'affaires de son activité de fournisseur d'accès Internet a chuté de 23% à 201 millions de dollars.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Internet - FAI et sites internet
La dernière étude de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), souligne que l'attrait des achats sur Internet pour les Français ne se dément pas. Au premier semestre, avec 26 millions de cyberacheteurs, ce canal de distribution a réalisé un chiffre d'affaires de 14,5 milliards d'euros, en hausse de 29% par rapport aux six premiers mois de 2009. Cela constitue une progression très largement supérieure à la croissance de 2% enregistrée par le commerce de détail entre janvier et juin. Les ventes sur Internet sont bien parties pour dépasser les 32 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année. Cette évolution positive s'explique par une série de facteurs. Premièrement une confiance accrue pour ce mode de distribution. Le taux de confiance mesuré par Médiamétrie a progressé de 3 points au premier semestre, à 65% des internautes.