Le titre Bank of America plonge de 9,67% à 7,38 dollars aujourd'hui, enregistrant la plus forte baisse des valeurs de l'indice Dow Jones Industrial, lui-même en recul de près de 3%. La banque américaine fait l'objet d'une plainte d'AIG (American International Group). L'assureur réclame 10 milliards de dollars pour des pertes liées aux crédits hypothécaires. Il estime avoir été induit en erreur par la banque concernant des valeurs mobilières adossées à des crédits hypothécaires, entraînant de lourdes pertes.
La plainte évoque des « fraudes massives » de la part de Bank of America ainsi que deux filiales dont la banque a fait l'acquisition, à savoir Merrill Lynch et Countrywide. Selon AIG, ces établissements ont vendu des produits reposant sur des « centaines de milliers » de crédits défectueux.
De son côté, un porte-parole de Bank of America a indiqué que la banque rejetait les allégations d'AIG. « AIG a recherché imprudemment les hauts rendements et les bénéfices sur le marché des crédits hypothécaires et des produits financiers structurés », a-t-il déclaré. Selon lui, les pertes de l'assureur sont attribuables uniquement « à ses propres excès et erreurs ».
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Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.