L'action Procter & Gamble (+0,29% à 59,75 dollars) échappe pour l'instant, et encore de peu, au retournement à la baisse de Wall Street. Une résistance que le fabricant de produits de grande consommation doit sans doute autant aux caractéristiques défensives associées à ce secteur d'activité qu'aux résultats qu'il vient de publier. Le membre du Dow Jones a pourtant connu une fin d'exercice difficile en raison de la hausse des coûts des matières premières et d'une croissance plus faible que prévu dans les pays développés.
Au quatrième trimestre, clos fin juin, son bénéfice net a progressé de 15% à 2,51 milliards de dollars, soit 84 cents par action. Wall Street ciblait 82 cents par action. Le chiffre d'affaires a progressé de 10% à 20,86 milliards de dollars. Le consensus était de 20,57 milliards de dollars. La croissance organique s'est élevée à 5% grâce à une augmentation des volumes de 3%.
Pour le nouvel exercice, Procter & Gamble vise un bénéfice par action, compris entre 4,17 et 4,33 dollars. Le consensus est de 4,29 dollars. Le chiffre d'affaires est lui attendu en progression de 5% à 9% et la croissance organique entre 3% et 6%. Au premier trimestre, le groupe cible un bénéfice par action, situé entre 1 et 1,04 dollars pour les ventes en augmentation attendue de 6% à 9%. La croissance organique est anticipée entre 2% et 4%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
En Chine, puis au Bangladesh et au Cambodge, les ouvriers se sont révoltés contre le niveau de leur salaire, qu'ils jugent trop bas. Mi-septembre, au Cambodge, les grèves ont fait suite à la décision du gouvernement et des industriels de légèrement augmenter le salaire minimum pour les ouvriers de l'industrie du vêtement et de la chaussure de 50 à 61 dollars par mois. Or les syndicats réclamaient 93 dollars mensuels. La crise a sensiblement affecté le Cambodge, car ses exportations de textile vers les Etats-Unis et l'Union européenne, ses principaux clients, ont chuté de 23% en 2009. Plus de 90 usines ont fermé leurs portes, quelque 60.000 ouvriers (sur un total de 345.000) se trouvant ainsi au chômage. Craignant la concurrence des pays voisins (Vietnam, Indonésie, Bangladesh), les industriels n'ont toujours pas rétabli le paiement des heures supplémentaires. Selon certains économistes, ce dernier est pourtant essentiel à la survie des ouvriers.