Adidas (+ 3,78% à 50,68 euros) occupe l'une des premières positions du palmarès des hausses de l'indice Dax. Le groupe d'équipements de sport surfe sur le relèvement de ses objectifs 2011 grâce à sa bonne performance au premier semestre. La marque aux trois bandes anticipe désormais une croissance des ventes d'environ 10%, hors effet de changes, contre de 5% à 10% auparavant. La marge opérationnelle est attendue entre 7,5% et 8%, à comparer avec 7,5% en 2010. Le bénéfice par action devrait lui enregistrer une progression de près de 15% et atteindre entre 3,1 et 3,12 euros.
Adidas ciblait précédemment une croissance de 10% à 15%, soit un bénéfice par action de 2,98 euros et 3,12 euros.
Sur les six premiers mois de l'année, la firme allemande a réalisé un bénéfice net de 349 millions d'euros, en hausse de 19%, et un résultat opérationnel de 532 millions d'euros, en progression de 17%. Sa marge opérationnelle a augmenté de 0,3 points à 8,4% grâce à un bon contrôle des coûts.
Le chiffre d'affaires s'est élevé à 6,337 milliards d'euros, en hausse de 13%. Il a progressé de 14% hors effet de changes. Aussi bien Adidas que Reebok ont enregistré une croissance à deux chiffres.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
En Chine, puis au Bangladesh et au Cambodge, les ouvriers se sont révoltés contre le niveau de leur salaire, qu'ils jugent trop bas. Mi-septembre, au Cambodge, les grèves ont fait suite à la décision du gouvernement et des industriels de légèrement augmenter le salaire minimum pour les ouvriers de l'industrie du vêtement et de la chaussure de 50 à 61 dollars par mois. Or les syndicats réclamaient 93 dollars mensuels. La crise a sensiblement affecté le Cambodge, car ses exportations de textile vers les Etats-Unis et l'Union européenne, ses principaux clients, ont chuté de 23% en 2009. Plus de 90 usines ont fermé leurs portes, quelque 60.000 ouvriers (sur un total de 345.000) se trouvant ainsi au chômage. Craignant la concurrence des pays voisins (Vietnam, Indonésie, Bangladesh), les industriels n'ont toujours pas rétabli le paiement des heures supplémentaires. Selon certains économistes, ce dernier est pourtant essentiel à la survie des ouvriers.