Les ventes de véhicules neufs au Japon, hors mini-modèles, ont chuté de 27,6% en juillet par rapport à celles du même mois de l'an passé, à 241.472 exemplaires, le secteur continuant de pâtir des répercussions du séisme survenu le 11 mars dans le nord-est du Japon.
Depuis juin, l'écart avec l'an passé se resserre toutefois, sur fond de normalisation progressive de la situation après les plongeons de 50% et 38% enregistrés respectivement en avril et en mai. La catastrophe a en effet détruit des usines de pièces détachées, perturbé les circuits logistiques et démoralisé les consommateurs.
Juillet marque le onzième mois consécutif de baisse.
Les ventes ont commencé à décliner à l'automne 2010, du fait de la fin d'une subvention gouvernementale pour l'achat de voitures "écologiques", une tendance terriblement accentuée au printemps dernier par la tragédie du 11 mars doublée d'un accident nucléaire dans une centrale de Fukushima.
Dans le détail, en juillet, les achats de voitures de tourisme ont affiché un recul de 30% sur un an à 215.265 unités.
Les ventes de camions et camionnettes ont en revanche regagné 1,4% sur un an à 25.281 exemplaires, tandis que celles de bus ont reflué de 14,7% à 926 unités.
Les grands constructeurs nippons on fait état de situations disparates.
Toyota, le plus important d'entre eux, a indiqué avoir vendu 101.790 voitures portant cette marque en juillet, soit 37% de moins qu'un an plus tôt. En revanche, ses modèles de luxe arborant le logo Lexus se sont presque deux fois mieux vendus (4.528 exemplaires) grâce à une extension de la gamme.
Nissan a pour sa part subi une baisse de 17,6% à 41.810 unités, tandis que les ventes de Honda ont diminué de 33,2% à 33.711 véhicules.
Le marché de l'automobile japonais est depuis plusieurs années victime de la désaffection des jeunes pour les voitures. Les habitants des grandes villes ne ressentent pas la nécessité de se doter d'un véhicule personnel, onéreux à entretenir, tandis que les résidents de zones rurales optent volontiers pour des petits modèles (mini-véhicules) destinés à de courts trajets quotidiens.
Toujours en juillet, les ventes desdits mini-véhicules (moins de 660 cc) ont reculé de 14,1% en comparaison annuelle à 131.586 unités, subissant leur dixième mois de déclin d'affilée, a annoncé séparément l'association consacrée à ces voitures de petite cylindrée.
Un rétablissement progressif des ventes est espéré grâce à l'amélioration plus rapide qu'escompté de l'activité de fournisseurs de composants et d'un regain du rythme d'assemblage. Toutefois, la nécessité de faire des économies d'électricité, à cause de l'arrêt de réacteurs et d'une capacité électrogène insuffisante, constitue un frein pour les chaînes d'assemblage de véhicules au Japon. La propension des consommateurs à faire de grosses dépenses reste également plutôt faible.