International Airlines Group (IAG), le groupe né de la fusion entre British Airways et Iberia, se distingue favorablement en Bourse. Le titre gagne 1,12% à 235,50 pence à Londres et 0,87% à 2,681 euros à Madrid, soutenu par la publication de résultats solides et de perspectives favorables. La troisième compagnie aérienne européenne derrière Lufthansa et Air France-KLM a annoncé prévoir une croissance significative de son bénéfice opérationnel cette année après des résultats semestriels en hausse. IAG se démarque nettement de ses concurrents, lourdement affectés par la flambée du pétrole.
Ainsi, Air France-KLM a chuté de 8% hier à Paris après avoir annoncé une aggravation de sa perte d'exploitation.
IAG a réalisé au premier semestre 2011 un bénéfice imposable de 39 millions d'euros, contre une perte de 419 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a bondi 17,9% à 7,77 milliards d'euros pour un bénéfice opérationnel, hors éléments exceptionnels de 88 millions d'euros.
Le groupe, qui a vu son trafic progresser de 15,7% au deuxième trimestre, avait été lourdement pénalisé l'an dernier par le nuage de cendres volcaniques et des mouvements de grève chez British Airways.
La facture de fioul a flambé de 34,8% à 2,44 milliards d'euros. IAG table sur une facture annuelle de 5,2 milliards d'euros, contre 3,9 milliards en 2010.
Si l'évolution de l'économie européenne reste incertaine, la compagnie mise sur le haut de gamme et long-courrier pour soutenir ses performances.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Aéronautique - Défense
Les analystes s'attendent à un rebond des fusions acquisitions dans le secteur, qui était jusqu'ici resté en marge du mouvement. La dernière opération a été réalisée fin octobre 2008, lorsque Finmeccanica a acquis DRS Technologies pour 5,2 milliards de dollars. Safran vient de boucler le rachat de l'américain L1 pour 1 milliard de dollars. Il aimerait également racheter Zodiac, alors que celui-ci tient à son indépendance. Plusieurs indicateurs soulignent la consolidation potentielle du secteur. Pendant la crise, les différents intervenants ont généralement géré leur trésorerie de façon prudente, ce qui leur permet aujourd'hui de bénéficier de liquidités abondantes. En outre, restructurés, ils bénéficient de finances assainies.