En baisse de 5,22% à 62,42 euros, BASF enregistre la plus forte baisse du Dax de Francfort, pénalisé par des résultats trimestriels inférieurs aux attentes et des perspectives jugées prudentes. Le premier groupe de chimie au monde a annoncé qu'il s'attendait au second semestre à une croissance moins dynamique que celle observée à la fin du deuxième trimestre dans le sillage du ralentissement de l'économie mondiale. Pour autant, BASF a confirmé ses objectifs annuels à la faveur de la progression de ses prix de vente.
Il table sur une forte progression du résultat opérationnel ajusté hors taxes pétrolières et sur un chiffre d'affaires en hausse significative.
Au deuxième trimestre, BASF a réalisé un chiffre d'affaires en augmentation de 14% à 18,5 milliards d'euros, inférieur au consensus Bloomberg qui le donnait à 18,8 milliards. Le bénéfice net, de 1,45 milliard d'euros, ressort également au-dessous des attentes (1,5 milliard d'euros).
Le géant allemand a été pénalisé par la perte de sa production de pétrole en Libye et un ralentissement de la croissance économique mondiale.
Dans une note publiée ce matin, CA Cheuvreux évoque le risque d'une sur-réaction des investisseurs à cette publication qui devrait déclencher des prises de bénéfices sur le titre. Soulignant, les prévisions solides de BASF, le broker a maintenu son opinion Surperformance et son objectif de cours de 80 euros. Le titre reste dans sa Selected List.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Chimie
Des tensions existent entre les chimistes et les plasturgistes français. Ces derniers ont lancé un cri d'alarme en dénonçant des hausses excessives du coût de leurs matières premières et des ruptures régulières d'approvisionnement. Selon le président de la Fédération de la plasturgie, les prix de leurs matières premières ont progressé de 100% en deux ans, ce qui est bien supérieur à la hausse du prix du pétrole. Or, le coût des matières premières représente entre 50% et 60% de leur chiffre d'affaires. Ce secteur qui est très atomisé (80% des entreprises du secteur comptent moins de 50 salariés) dispose d'un faible pouvoir de négociation face à un secteur de la chimie qui s'est concentré. Le directeur général de l'Union des industries chimiques (UIC) évoque plutôt une augmentation du coût des matières premières aux environs de 25%. Des tensions entre ces deux types d'acteurs étaient déjà apparues en 2010, donnant naissance à une «cellule d'anticipation des crises d'approvisionnement».