En hausse de 2,41% à 53,54 euros, Dupont signe l'une des plus fortes hausses du Dow Jones, soutenu par des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et la révision à la hausse de ses objectifs 2011. Le groupe chimique DuPont a relevé ses prévisions annuelles fin de prendre en compte des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre et l'acquisition du danois Danisco. Il table désormais sur un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, compris entre 3,90 et 4,05 dollars, contre de 3,65 à 3,85 dollars auparavant
L'acquisition de Danisco impacte positivement le BPA à hauteur d'environ 5 cents. Le consensus Thomson Reuters s'élève à 3,87 dollars.
Au deuxième trimestre DuPont a réalisé un bénéfice net de 1,22 milliards de dollars, soit 1,29 dollar par action, contre 1,17 milliard de dollars, soit 1,26 dollar par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 1,37 dollar, soit 3 cents de mieux que le consensus. Le groupe chimique a notamment bénéficié de la hausse de ses prix (+11%).
Ce qui a permis une augmentation du chiffre d'affaires de 19% à 10,3 milliards de dollars. Wall Street visait 9,68 milliards de dollars. Le géant américain de la chimie a bénéficié de la demande soutenue pour ses semences, ses gilets pare-balles Kevlar et ses pigments de dioxide de titanium utilisés dans les peintures.
Les investisseurs saluent d'autant plus ces résultats qu'ils se distinguent des performances en demi-teinte de ses concurrents européens, à l'instar de BASF et de Bayer.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Chimie
Des tensions existent entre les chimistes et les plasturgistes français. Ces derniers ont lancé un cri d'alarme en dénonçant des hausses excessives du coût de leurs matières premières et des ruptures régulières d'approvisionnement. Selon le président de la Fédération de la plasturgie, les prix de leurs matières premières ont progressé de 100% en deux ans, ce qui est bien supérieur à la hausse du prix du pétrole. Or, le coût des matières premières représente entre 50% et 60% de leur chiffre d'affaires. Ce secteur qui est très atomisé (80% des entreprises du secteur comptent moins de 50 salariés) dispose d'un faible pouvoir de négociation face à un secteur de la chimie qui s'est concentré. Le directeur général de l'Union des industries chimiques (UIC) évoque plutôt une augmentation du coût des matières premières aux environs de 25%. Des tensions entre ces deux types d'acteurs étaient déjà apparues en 2010, donnant naissance à une «cellule d'anticipation des crises d'approvisionnement».