Ingenico a réalisé au premier semestre un résultat net stable à 11 millions d'euros. En revanche, le résultat d'exploitation (Ebit) du spécialiste des solutions de paiement est en progression de 39,6% à 51,1 millions d'euros. La marge d'exploitation s'établit à 11,6% du chiffre d'affaires, en progression de 270 points de base. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a augmenté de 17,5% à 63 millions d'euros grâce à une meilleure absorption des charges opérationnelles. La marge d'Ebitda s'est établie à 14,3% du chiffre d'affaires, en progression de 100 points de base.
Le chiffre d'affaires a atteint 440,3 millions d'euros, en progression de 6,4% à données comparables. « Cette performance s'appuie sur une croissance des ventes de l'activité des terminaux de paiement (+4,4%), notamment dans les pays émergents. La progression du chiffre d'affaires Transactions (+17,1%) est due à la bonne dynamique des ventes sur l'ensemble des segments », a précisé Ingenico.
Compte tenu des performances du premier semestre et des tendances de marché actuelles, le groupe a confirmé son objectif de chiffre d'affaires, à périmètre et taux de change constants, supérieur à 985 millions d'euros, revu à la hausse le 25 avril 2011. Cet objectif de chiffre d'affaires 2011 représente une croissance organique supérieure à 6,3%3 et une croissance supérieure à 8,6% par rapport au chiffre d'affaires 2010 publié.
Ingenico a également réaffirmé ses objectifs de rentabilité avec une marge d'Ebit et une marge d'Ebitda en progression et supérieures à 13,9% et 18,3%, respectivement (contre 13,5% et 18,0% en 2010 pro forma).
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Ingenico est le leader des solutions de paiement sécurisées avec une gamme complète de produits et une présence mondiale ;
- La stratégie d'Ingenico depuis deux ans est d'arriver à trouver les moyens d'aller vers un modèle économique de rémunération sur le volume de transactions plutôt que sur la rémunération des ventes de terminaux ; d'où une incursion progressive dans les services de paiement, activité plus margée ;
- La part de l'activité Services doit ainsi passer de 20% du CA en 2009 à 40% en 2013. Cela devrait s'accompagner d'une revalorisation en Bourse ;
- La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi la forte croissance de secteurs en devenir, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique, ainsi que l'équipement rapide des pays émergents, soutiennent la croissance du groupe ;
- L'acquisition, en 2008, de 55% du chinois Fujian Landi a permis à Ingenico de se positionner sur un marché qui affiche une croissance des ventes de 20% par an ;
- Le groupe bénéficie d'une forte capacité d'innovation ;
- La stratégie du groupe est considérée comme lisible ;
- La situation financière est saine.
Les points faibles de la valeur
- La visibilité reste faible sur la reprise des commandes des grands comptes ;
- Les synergies attendues de l'acquisition d'Easycash dans les services de paiement ne sont pas encore chiffrées ;
- A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.
Comment suivre la valeur
- Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar ;
- Le groupe se dit prêt à réaliser de nouvelles opérations de croissance externe ;
- Le capital pourrait évoluer comme l'a démontré la spéculation de décembre 2010.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - SSII
Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre.