L'action SAP (+ 2,28% à 44,48 euros) affiche la plus forte hausse de l'indice DAX grâce au léger relèvement de ses objectifs 2011. Le spécialiste des logiciels de gestion pour entreprises vise désormais le haut de la fourchette d'objectifs annoncée en avril. Il anticipait à l'époque un résultat opérationnel compris entre 4,45 et 4,65 milliards d'euros, soit une progression de 50 à 100 points de base de sa marge opérationnelle. Cette dernière s'était élevée à 31,9% en 2010. Le chiffre d'affaires des logiciels et services afférents, dont la très rentable maintenance, devrait croître de 10% à 14%.
Ces chiffres ne sont pas calculés à la norme IFRS, ils excluent notamment les éléments exceptionnels, et s'entendent à taux de change constant.
Au deuxième trimestre, SAP a réalisé un résultat opérationnel, hors éléments exceptionnels, de 1,019 milliard d'euros, en hausse de 26%. A taux de change constant, la marge opérationnelle a augmenté de 1,5 point à 30,8%. Le consensus s'élevait à 29,5%.
Sur une base non IFRS, le chiffre d'affaires a progressé de 20% à 3,3 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires des logiciels et services afférents a augmenté de 20% à 2,587 milliards d'euros. Les ventes de licences logiciels, très surveillées car considérées comme un indicateur des futurs revenus de support et maintenance, ont elles progressé de 35% à 802 millions d'euros. Le consensus ne s'élevait qu'à 748 millions d'euros.
Les analystes estime que le léger relèvement des prévisions 2011 de SAP devrait entraîner une révision à la hausse de 3% du consensus sur les bénéfices. Exane, pourtant négatif sur la valeur, juge solides ces résultats, soulignant en particulier que les ventes de licences logiciels (un élément clé rappelle-t-il) ont dépassé de 7% le consensus.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Le cabinet Gartner estime que le «cloud computing» devrait fortement se développer dans les entreprises en 2011. Cette technologie, qui consiste à externaliser les applications informatiques d'une entreprise en les stockant sur des serveurs à distance, devrait se banaliser dans les prochaines années. C'est ce qui ressort d'une étude menée auprès de 2 000 directeurs informatiques dans le monde. Si, aujourd'hui, seules 3% des entreprises mondiales ont recours à cette technologie, cette proportion pourrait culminer à 43% d'ici à 2015, dans un contexte de rationalisation des dépenses. D'après Gartner, les budgets informatiques des entreprises devraient croître de seulement 1% cette année. Ils devraient chuter de 7% au Royaume-Uni, compte tenu des coupes budgétaires drastiques opérées dans le secteur public, et se maintenir en France (+0,2%). Divers acteurs, et pas seulement ceux positionnés sur le marché des logiciels, interviennent sur ce créneau. Microsoft concurrence à la fois des SSII, comme Atos Origin, des constructeurs informatiques, comme IBM ou HP, ou des entreprises Internet, telle Amazon.