Electrolux chute de 12,86% à 126 couronnes suédoises, pénalisé par des résultats trimestriels inférieurs aux prévisions des analystes. Le bénéfice net du numéro deux mondial de l'électroménager a reculé de 46% à 561 millions de couronnes suédoises (85,6 millions de dollars). Le marché tablait sur 677 millions de couronnes. De son côté, le chiffre d'affaires a décliné de 12% à 24,14 milliards de couronnes, conformément au consensus Bloomberg. Ces mauvais résultats, le propriétaire de la marque Frigidaire les doit à la hausse des coûts des matières premières combinée à une demande faible.
Depuis le début de l'année, l'action du géant suédois a chuté de 33% tandis que le leader mondial du secteur, l'américain Whirlpool a vu sa capitalisation se réduire de 15% durant la même période.
Dans un communiqué, Electrolux explique avoir été spécialement affecté par la contraction de la demande liée à la fin des aides publiques aux Etats-Unis et à la prudence des consommateurs en Europe de l'Ouest, notamment en Italie.
Concernant ses perspectives, le groupe s'attend à ce que la situation s'améliore au second semestre même si les six prochains moins resteront difficiles.
Pour résister à l'atonie de ses principaux marchés, Electrolux a annoncé des mesures "décisives" de réduction de coût, sans plus de précision.
Par ailleurs, le groupe a confirmé sa stratégie d'expansion dans les pays émergents, notamment à travers des acquisitions. La semaine dernière, le Suédois a acquis l'Egyptien Olympic Group afin de profiter de la demande en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
En Chine, puis au Bangladesh et au Cambodge, les ouvriers se sont révoltés contre le niveau de leur salaire, qu'ils jugent trop bas. Mi-septembre, au Cambodge, les grèves ont fait suite à la décision du gouvernement et des industriels de légèrement augmenter le salaire minimum pour les ouvriers de l'industrie du vêtement et de la chaussure de 50 à 61 dollars par mois. Or les syndicats réclamaient 93 dollars mensuels. La crise a sensiblement affecté le Cambodge, car ses exportations de textile vers les Etats-Unis et l'Union européenne, ses principaux clients, ont chuté de 23% en 2009. Plus de 90 usines ont fermé leurs portes, quelque 60.000 ouvriers (sur un total de 345.000) se trouvant ainsi au chômage. Craignant la concurrence des pays voisins (Vietnam, Indonésie, Bangladesh), les industriels n'ont toujours pas rétabli le paiement des heures supplémentaires. Selon certains économistes, ce dernier est pourtant essentiel à la survie des ouvriers.