L'action Software AG chute de 14,41% à 36 euros à Francfort après la publication d'un chiffre d'affaires et d'une rentabilité opérationnelle préliminaires décevants au deuxième trimestre. Sur cette période, le spécialiste des solutions complètes de gestion des processus métier attend un chiffre d'affaires de 256 à 258 millions d'euros, inférieur au consensus Bloomberg de 280 millions d'euros. La firme allemande a été pénalisée par l'évolution des changes et par le fait que des signatures attendues de contrats de licences logiciels n'ont pas eu lieu en juin.
Software prévoit également une marge opérationnelle (Ebit) de 22,5% à 23%, en hausse par rapport à l'année dernière (22%), mais là encore inférieur au consensus (24%).
Malgré cette performance décevante, le groupe allemand a réaffirmé ses objectifs 2011 d'une croissance de son chiffre d'affaires, à taux de change constants, comprise entre 5% et 7% pour un bénéfice net en hausse de 10% à 15%.
RBS a réitéré sa recommandation d'Achat, mais a réduit ses prévisions de résultats 2011 de 5%. Le bureau d'études précise que la déception sur les signatures de contrat résulte de la faiblesse de l'activité dans certaines régions en Europe et de mauvaises exécutions au niveau des forces de vente.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Le cabinet Gartner estime que le «cloud computing» devrait fortement se développer dans les entreprises en 2011. Cette technologie, qui consiste à externaliser les applications informatiques d'une entreprise en les stockant sur des serveurs à distance, devrait se banaliser dans les prochaines années. C'est ce qui ressort d'une étude menée auprès de 2 000 directeurs informatiques dans le monde. Si, aujourd'hui, seules 3% des entreprises mondiales ont recours à cette technologie, cette proportion pourrait culminer à 43% d'ici à 2015, dans un contexte de rationalisation des dépenses. D'après Gartner, les budgets informatiques des entreprises devraient croître de seulement 1% cette année. Ils devraient chuter de 7% au Royaume-Uni, compte tenu des coupes budgétaires drastiques opérées dans le secteur public, et se maintenir en France (+0,2%). Divers acteurs, et pas seulement ceux positionnés sur le marché des logiciels, interviennent sur ce créneau. Microsoft concurrence à la fois des SSII, comme Atos Origin, des constructeurs informatiques, comme IBM ou HP, ou des entreprises Internet, telle Amazon.