Ciments Français, qui envisage la vente de sa participation dans Afyon Sanayii Turk AS, a retenu Mediobanca comme conseiller financier pour étudier et le cas échéant mettre en oeuvre les meilleures opportunités stratégiques à cet égard, indique le groupe dans un communiqué.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Ciment Français bénéficie d'une des meilleures rentabilités opérationnelles du secteur en Europe ;
- Le groupe a nettement réduit sa structure de coût ;
- Le groupe profite d'une clientèle fortement diversifiée, ce qui limite le risque clients ;
- Ciments Français souhaite se développer, à partir de sa position de leader en Egypte, au Proche-Orient. Le groupe souhaite également accroître sa présence en Inde, qui constitue un marché stratégique.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe est pénalisé par sa taille limitée à l'échelle nationale et par une moindre présence dans certains pays émergents par rapport à ses concurrents, alors que ces pays sont une priorité stratégique pour les cimentiers ;
- Son implantation au Moyen Orient rend le groupe sensible aux troubles géopolitiques depuis début 2011 ;
- Le faible flottant de Ciments Français limite l'attrait du titre auprès des investisseurs.
Comment suivre la valeur
- Italcementi est depuis fin décembre 2010 directement actionnaire de Ciments Français. Italcementi détient 82,29% du capital et 90,11% des droits de vote de Ciments Français. En juin 2009, Italcementi, entré au capital du groupe français en 1992 au moment où celui-ci était au bord du dépôt de bilan, et Ciments Français avaient abandonné leur projet de fusion qui aurait simplifié la structure du groupe italien et aurait donné naissance au cinquième cimentier mondial ;
- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. Ils dépendent donc de l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat ;
- Traditionnellement, l'activité du groupe est plus forte au second semestre, les six premiers mois de l'année étant généralement consacrés à la maintenance des activités ;
- Les prix de l'énergie représentent 30 à 35 % des coûts de production du ciment.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Construction - Matériaux
Moody's a modifié les perspectives du secteur des matériaux de construction en Europe, en les portant de «négatives» à «stables». Cela souligne que les conditions de crédit du secteur ne devraient ni s'améliorer ni se détériorer dans les douze à dix-huit mois qui viennent. La demande semble s'être stabilisée à un faible niveau au quatrième trimestre 2010 et la reprise de la construction résidentielle devrait autoriser une hausse graduelle des volumes en 2011. Néanmoins, un biais négatif est toujours associé à cette perspective stable car des zones de fragilité demeurent au sein de certains pays de la zone euro, comme l'Espagne, l'Irlande et la Grèce. La reprise économique y est lente et la dette toujours élevée. L'agence considère donc que la demande restera sous pression dans ces zones de marché. Sur le segment du ciment, après un recul de 3% de la consommation française en volume en 2010, le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) prévoit une reprise molle cette année : elle ne devrait pas dépasser les 2%.