Stanley Black & Decker (+1,36% à 70,22 dollars) a entamé une bataille boursière en renchérissant pour s'offrir la société suédoise de sécurité et de surveillance Niscayah, cible d'une OPA du groupe suédois Securitas. Le géant américain propose 1,2 milliard de dollars (dettes incluses) pour renforcer sa branche sécurité. Cette offre est supérieure de 876 millions de dollars à celle de Securitas, qui n'est autre que l'ancienne mère de Niscayah. Le conseil d'administration de cette dernière a recommandé aux actionnaires d'accepter la proposition plus rémunératrice de Black & Decker.
L'offre de l'américain représente une prime de 47% par rapport au prix de clôture de Niscayah avant l'annonce de l'offre de Securitas le 16 mai.
Par ailleurs, Stanley Black & Decker a assuré à ses actionnaires que le rachat de Niscayah aurait un effet relutif immédiat sur le bénéfice par action, de 0,20 de dollar environ la première année puis de 0,45 dollar la troisième, hors les charges liées à l'acquisition qui devraient atteindre 60 à 80 millions de dollars.
Vers 16h40 (heure de Paris) le titre Niscayah bondissait de 15,29% à 18,1 couronnes suédoises. De son côté, le titre Securitas plongeait de 20,66% à 62,4 couronnes suédoises.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
En Chine, puis au Bangladesh et au Cambodge, les ouvriers se sont révoltés contre le niveau de leur salaire, qu'ils jugent trop bas. Mi-septembre, au Cambodge, les grèves ont fait suite à la décision du gouvernement et des industriels de légèrement augmenter le salaire minimum pour les ouvriers de l'industrie du vêtement et de la chaussure de 50 à 61 dollars par mois. Or les syndicats réclamaient 93 dollars mensuels. La crise a sensiblement affecté le Cambodge, car ses exportations de textile vers les Etats-Unis et l'Union européenne, ses principaux clients, ont chuté de 23% en 2009. Plus de 90 usines ont fermé leurs portes, quelque 60.000 ouvriers (sur un total de 345.000) se trouvant ainsi au chômage. Craignant la concurrence des pays voisins (Vietnam, Indonésie, Bangladesh), les industriels n'ont toujours pas rétabli le paiement des heures supplémentaires. Selon certains économistes, ce dernier est pourtant essentiel à la survie des ouvriers.