A quelques jours de l'assemblée générale de Saint-Gobain, le numéro un mondial des matériaux de construction et son premier actionnaire, la société d'investissement Wendel, affichent leur cohésion. Finies les tensions liées à la montée surprise de Wendel au capital de Saint-Gobain à l'automne 2007, veulent ils démontrer aux marchés comme aux actionnaires minoritaires. Début janvier, Wendel et son ancien patron Jean-Bernard Lafonta ont d'ailleurs été condamnés à 1,5 million d'euros d'amende chacun pour le manque de transparence de ce raid éclair.
Les anciens ennemis devenus partenaires ont donc établi les principes d'une coopération à long terme portant à la fois sur la stratégie et la gouvernance, un accord qui vise à établir des relations apaisées entre le groupe de matériaux de construction et son actionnaire majoritaire.
Wendel s'est notamment engagée à ne pas augmenter sa participation actuelle de 17,5% au-delà de 21,5%. La société d'investissement conservera 3 postes d'administrateurs au conseil d'administration de Saint-Gobain sauf si sa participation tombe à moins de 10% des droits de vote.
Elle btient également le droit de voir l'un de ses administrateur siéger à chacun des comités du conseil d'administration.
Wendel et Saint-Gobain se sont aussi engagé à ne pas se livrer de batailles en assemblée générale et à essayer de régler tout désaccord en amont.
Un droit de préemption a également été accordé à Saint-Gobain dans le cas où Wendel envisagerait de transférer des titres représentant au moins 5% du capital.
Enfin, Wendel ne s'interdit d'apporter sa participation à une offre hostile d'achat contre le groupe.
A la Bourse, Saint-Gobain gagne 0,58% à 44,45 euros tandis que Wendel s'adjuge 0,43% à 82,55 euros.