Credit Agricole (- 2,76% à 10,55 euros) affiche la plus forte baisse du secteur bancaire français. Au sein d'un secteur pénalisé par la résurgence des craintes concernant la crise de la dette souveraine, la Banque verte a un handicap supplémentaire : la dégradation vendredi par Standard & Poor's de ses notes de crédit. Sa note de crédit long terme est désormais de 'A+' contre 'AA-' auparavant et celle de crédit court terme de 'A-1' contre 'A-1+' précédemment. Leur perspective est stable.
L'agence de notation a justifié sa décision par la sensibilité significative de la banque à la solvabilité et aux perspectives économiques de la Grèce, principalement à travers les besoins de financement de sa filiale Emporiki et son exposition au risque de crédit local.
Standard & Poor's s'inquiète que la détérioration de la situation économique de la Grèce ne se traduise par de nouvelles pertes de crédit chez Emporiki et/ou un recul des dépôts. A la fin mars, ses encours de crédit s'élevaient à 21 milliards d'euros pour des dépôts proches de 12 milliards d'euros.
Au premier trimestre, Emporiki a réduit ses pertes. L'établissement bancaire a accusé a une perte nette de 159,5 millions d'euros, contre une perte de 209,3 millions d'euros à la même période de 2010. Son directeur général a confirmé son objectif d'un retour aux bénéfices en 2012.
La perspective stable des notes de crédit de Credit Agricole reflète la bonne performance des activités du groupe, a précisé Standard & Poor's. Cette dernière estime que la banque dispose de la capacité d'absorber d'éventuelles pertes liées à son exposition grecque.
AOF - EN SAVOIR PLUS
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