Réservé à la baisse à l'ouverture, le spécialiste français de la batterie en lithium chute de 12,23% à 26,12 euros, pénalisé par l'action en justice intentée par Johnson Controls en vue de la dissolution de leur coentreprise Johnson Controls-Saft (JCS) créée en 2006. Le litige se fonde sur le souhait de l'américain d'étendre le périmètre d'activité de JCS (batterie Li-ion destinées aux véhicules électriques) au-delà des limites fixées par le contrat de départ. JC, qui ne précise pas les activités visées, a refusé les compromis proposés par Saft.
Forte de constat, Saft a annoncé qu'il s'opposait à l'action en justice de Johnson Controls "en raison de l'absence de motif légitime à la dissolution".
Le groupe français estime que si certains ajustements du périmètre d'activité de JCS peuvent être envisagés, il ne serait pas dans son intérêt stratégique de permettre à JCS de servir certains marchés du lithium-ion dans lesquels Saft est déjà fortement implanté.
En effet, Saft démarrera au second semestre en Floride, à Jacksonville, une usine de production de batteries Li-ion destinées aux usages hors véhicules électriques (stockage énergie, aviation...). Saft avait par ailleurs récemment pris des contrats pour la fourniture en batteries Li-ion pour des chariots élévateurs, des scooters ...
Gilbert Dupont a dégradé sa recommandation sur Saft d'Accumuler à Alléger et réduit son objectif de cours de 32,4 à 29,1 euros. "Cette nouvelle remet fortement en cause la stratégie de Saft dans le domaine des véhicules électriques et brouille toute visibilité à court terme sur une partie des perspectives du groupe", estime le broker.