Le titre ING progresse aujourd'hui de 2,15%, signant l'une des plus fortes hausses de l'indice néerlandais AEX. Le bancassureur a rassuré les marchés en publiant une hausse de ses bénéfices au premier trimestre et en faisant part de son intention d'achever le remboursement de l'aide accordée par l'Etat néerlandais. ING a dévoilé un bénéfice net de 1,38 milliard d'euros sur les trois premiers mois de l'année, contre 1,2 milliard sur la même période l'année précédente, soit une hausse de 12,3% des bénéfices.
Les analystes tablaient en moyenne sur un chiffre de 1,32 milliard d'euros. Le résultat avant impôts est ressorti à 2,156 milliards d'euros sur la période contre 1,403 milliards au premier trimestre 2010. Dans le détail, les activités bancaires ont progressé de 32,2% à 1,695 milliard d'euros tandis que les activités dans l'assurance ont bondi de 281% à 461 millions d'euros.
« La restructuration du groupe est sur les rails », assure ING dans un communiqué. Le groupe espère avoir finalisé le remboursement des aides de l'Etat néerlandais en mai 2012 dans des termes « acceptables pour tous les actionnaires ».
Le bancassureur, qui avait bénéficié d'une injection de capital de 10 milliards d'euros fin 2008, doit encore rembourser 5 milliards d'euros environ, auxquels s'ajouteront les primes de remboursement.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'HORIZON 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées.
Finance - Assurance
Après cinq années de baisse, les professionnels estiment que les tarifs de l'assurance auto devraient être orientés à la hausse pour au moins trois ans. La progression pourrait se situer entre 3% et 5% en 2011. Sur trois ans, les assureurs espèrent une progression globale de près de 10%. Cette évolution résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs. Premièrement, avec une grande fréquence d'évènements climatiques (notamment tempêtes Klaus et Quinten), le nombre de demandes de réparation a explosé. De plus, la baisse du prix de l'essence a incité davantage de français à utiliser leur voiture. Le trafic routier a progressé entre 4% et 5% en 2009. Les automobiles respectent moins les limitations de vitesse, ce qui accroît le nombre d'accidents avec dégâts matériels (+2% en 2009). Enfin, le coût moyen des réparations s'est surenchéri (+3% à +4% par an). Conséquence : le ratio combiné de l'assurance auto, qui en rapportant les sinistres et les coûts aux primes est un indicateur clé, a gagné 7 points en 2009. A 109%, il a atteint son pire niveau depuis 1998. Les assureurs réagissent à cette détérioration en augmentant leurs tarifs.