Siemens cède 0,63% à 96,78 euros à la Bourse de Francfort, pénalisé par des prises de bénéfices sur les valeurs cycliques partout en Europe. Le conglomérat industriel allemand a pourtant relevé sa prévision de résultat annuel dans le sillage de la publication d'un bénéfice net supérieur aux attentes au deuxième trimestre de son exercice s'achevant le 31 septembre. Les comptes du rival d'Alstom et de General Electric ont bénéficié de la vente de sa part dans Areva BP et du dynamisme des marchés émergents.
Au deuxième trimestre (de janvier à mars), Siemens a réalisé un résultat net des activités maintenues en hausse de 122% à 3,17 milliards d'euros. Ce résultat intègre la plus-value de 1,5 milliard d'euros liée à la cession à Areva de la participation de 34% que détenait le géant allemand dans leur filiale de réacteurs Areva NP. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un résultat net de 2,688 milliards.
Le chiffre d'affaires a progressé de 7% à 17,7 milliards d'euros, tandis que les nouvelles commandes ont augmenté de 28% à 20,6 milliards d'euros.
Fort cette performance, Siemens a relevé ses prévisions. Le groupe prévoit un bénéfice net des activités maintenues d'au moins 7,5 milliards d'euros. Auparavant, il visait une hausse "d'au moins" 25% à 35% de son résultat, ce qui représentait entre 5,1 et 5,5 milliards d'euros. L'an dernier, le bénéfice net s'était établi à 4,3 milliards.
Pour James Stettler, analyste chez Unicredit cité par Bloomberg, les prévisions de Siemens restent conservatrices. Dans ce cadre, il maintient sa recommandation d'Achat et son objectif de 100 euros sur le titre du groupe de Munich.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues.