Capgemini Norge AS, filiale du groupe Capgemini, vient de signer une lettre d'intention avec Statoil Fuel & Retail ASA pour concevoir et mettre en oeuvre la nouvelle infrastructure informatique d'un des leaders scandinaves du transport routier de produits pétroliers. Le groupe de conseil et de services informatiques souligne qu'il s'agit d'un contrat de cinq ans d'un « montant significatif ».
Capgemini fournira des services d'infogérance couvrant les postes de travail des utilisateurs, ainsi que la gestion des serveurs et l'infrastructure réseau de Statoil Fuel & Retail. L'ensemble des sites Statoil Fuel & Retail dans huit pays bénéficieront de ces services (la Suède, la Norvège, la Finlande, les trois Etats Baltes, la Pologne et la Russie).
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Capgemini bénéficie d'un statut de leader incontesté des services informatiques en Europe ;
- La croissance de l'activité devrait se poursuivre en 2011, à un niveau très supérieur à celui du marché européen des services informatiques ;
- Capgemini est souvent considéré comme le véhicule idoine pour jouer la reprise du secteur en raison notamment d'un mix produit plus cyclique que ses concurrents et de sa forte présence aux Etats-Unis ;
- Capgemini recourt de façon croissante à l'offshore, ce qui lui permet de proposer des prestations à moindre coût en améliorant ses marges ;
- Capgemini reprend sa politique de croissance externe, en ciblant des métiers complémentaires ou des pays où le groupe est peu présent ;
- La ssii confirme ses ambitions dans les pays émergents avec l'acquisition, à la fin de l'été 2010, du brésilien CPR Braxis, premier groupe du secteur dans ce pays ; cette opération est un tournant ;
- Capgemini mise beaucoup sur de nouvelles offres pour doper son chiffre d'affaires et sa rentabilité. En proposant à ses clients des projets plus stratégiques et intelligents, Capgemini s'assure aussi de leur fidélité ;
- Sa situation financière est solide. Capgemini a toujours eu une approche prudente dans la gestion de son bilan.
Les points faibles de la valeur
- Les SSII sont soumises à un ENVIRONNEMENT déflationniste et à une concurrence forte de la part des grands groupes américains sur les grands projets ainsi que des petites SSII françaises pour les services informatiques de proximité ;
- La présence du groupe dans les pays émergents est encore inférieure à celle des grands acteurs du secteur ;
- Le mix produit de la SSII est plus cyclique que celui d'Atos et de Steria, ce qui la rend sensible aux phases de ralentissement de la demande en services informatiques ;
- Les services financiers et le secteur des télécoms représentent 80% des débouchés de la SSII ;
- La diversification des débouchés sur le secteur public en Europe peut se trouver contrariée par les politiques de rigueur dans ces pays.
Comment suivre la valeur
- Capgemini est une valeur à même de profiter de la reprise en cours du secteur, en raison d'un mix produit par nature plus cyclique qu'Atos et Steria et de sa présence aux Etats-Unis (près de 20% de ses ventes) ;
- 2010 a marqué le retour à la croissance des résultats ; une tendance à confirmer en 2011 ;
- Les résultats et commentaires de l'américain Accenture sont très suivis par le marché ;
- Comme pour toute SSII, les performances de Capgemini sont sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats ;
- Continuer à surveiller également les acquisitions. Le groupe ne cache pas vouloir se renforcer aux Etats-Unis et pénétrer le marché chinois ;
- Capgemini est également une cible potentielle pour les acteurs étrangers souhaitant s'implanter en Europe (groupes indiens ou américains notamment). Les rumeurs sont récurrentes ;
- Le groupe est très sensible à l'évolution de la livre sterling car il réalise une part importante de son activité en Grande-Bretagne.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - SSII
Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre.