Mersen a réalisé au premier trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 202 millions d'euros, en croissance de 24% en données publiées, et de 14 % à périmètre et changes constants. 3La croissance des ventes de Mersen au premier trimestre est à mettre en perspective avec un début d'année 2010 encore faible. Toutefois l'activité a été soutenue tant dans les industries de procédés que dans les énergies alternatives, l'électronique et le transport", a commenté l'ex Carbone-Lorraine.
Ce trimestre est également marqué par un niveau de ventes très élevé sur le marché du solaire, du fait notamment d'une demande soutenue de fabricants de fours pour la production de cellules.
En dépit du ralentissement annoncé d'un équipementier en Amérique du Nord, le groupe confirme son objectif de 90 à 100 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2011 sur ce marché.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Rebaptisé Mersen au printemps 2010, l'ex-Carbone Lorraine bénéficie d'une réputation centenaire et occupe des positions de premier rang sur ses principaux marchés, avec une situation financière solide.
- Le spécialiste du graphite opère sur des secteurs en forte croissance comme la chimie-pharmacie, l'électronique et les énergies renouvelables (éolien et solaire).
- La vente de l'ensemble des activités liées à l'industrie automobile a été une étape essentielle du repositionnement du groupe sur des marchés porteurs.
- Le groupe compte réaliser à terme 50% de son chiffre d'affaires dans le développement durable, qui regroupe les énergies alternatives, l'efficacité énergétique et le transport ferroviaire.
- La démarche de R&D et le positionnement du groupe sur des marchés très techniques avec de fortes barrières à l'entrée sont considérés comme des atouts.
- Le groupe se développe fortement en Asie, qui devrait représenter près de 30% du chiffre d'affaires à moyen terme, contre 22% mi-2009. Les efforts se concentrent notamment sur la Chine.
- Carbone Lorraine a un nouvel actionnaire significatif, aux côtés d'Axa IM Private Equity (16,4%) et de la société d'investissement belge Sofina (7,2%). La CDC détient en effet désormais 5,04% du capital, en partie grâce à un mouvement du Fonds stratégique d'investissement (FSI).
Les points faibles de la valeur
- La révision en hausse des prévisions de résultats pour 2010 est jugée ambitieuse face au manque de visibilité sur la reprise économique.
- Carbone Lorraine réalise 37% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, ce qui le rend très dépendant de la conjoncture américaine et de l'évolution du dollar.
- La valeur a rebondi de 30% en 2010, ce qui laisse peu de place aux déceptions.
Comment suivre la valeur
- La valeur est considérée comme « late cyclical » : la reprise de l'activité intervient avec un décalage par rapport à la conjoncture économique.
- Le groupe est exposé au dollar et à la hausse des prix du cuivre et de l'énergie.
- La société étant dépendante des investissements industriels des entreprises et donc très sensible à la conjoncture économique, les marchés sur lesquels ses clients interviennent sont à suivre.
- Le consensus des prévisions des analystes est encore très prudent par rapport à la révision en hausse des prévisions du groupe.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues.