Bank of Ireland (BoI), un des deux établissements appelés à survivre à la restructuration du secteur bancaire irlandais, a fait état jeudi d'une perte ramenée à 609 millions d'euros pour son exercice 2010, contre 1,76 milliard d'euros en 2009.
Le groupe a annoncé dans un communiqué avoir enregistré une perte avant impôts de 950 millions d'euros pour une perte nette part du groupe de 609 millions.
Tout en restant sérieusement dans le rouge, BoI confirme ainsi être, de loin, la banque irlandaise qui est dans le moins mauvais état, malgré les prêts accordés à tout-va durant la bulle immobilière qui continuent de plomber ses comptes.
Selon les analystes, c'est le seul établissement bancaire irlandais ayant une chance de rester majoritairement privé à l'issue du vaste programme de restructuration du secteur lancé à la demande des autorités européennes.
Mais elle doit trouver rapidement 5,2 milliards pour se recapitaliser.
Allied Irish Banks (AIB), détenue à plus de 90% par l'Etat, avait annoncé mardi une perte nette de 10,4 milliards d'euros en 2010, près de cinq fois supérieure à celle de 2009, et la suppression de 2.000 emplois avant la fin de l'année prochaine.
Totalement nationalisée, la banque Anglo Irish Bank, qui avait été la première à se trouver dans la tourmente, a fait récemment état de son côté d'une perte annuelle record de 17,7 milliards d'euros pour son exercice 2010.
Une restructuration radicale promise fin mars par le gouvernement va réorganiser le secteur autour de deux "piliers", BoI et AIB.
Bank of Ireland sera soumise dans ce cadre à une cure d'amaigrissement drastique et devra se séparer de 30 milliards d'euros d'actifs d'ici 2013.