La présidente du Medef, Laurence Parisot, a jugé vendredi "tout à fait normal" que l'Etat décide, s'il le souhaite, de limiter les rémunérations des dirigeants des entreprises dont il est actionnaire, comme le propose le Parti socialiste dans son projet pour la présidentielle de 2012.
"Le Parti socialiste propose une rémunération maximum pour les dirigeants des entreprises dans lesquelles l'Etat est actionnaire", a affirmé Laurence Parisot.
Le projet du PS prévoit en fait de limiter les écarts de rémunérations de 1 à 20 maximum dans les entreprises à participation publique.
Selon la presse, cela signifierait par exemple que Carlos Ghosn (Renault) et Henri Proglio (EDF) divisent par deux ou plus leurs salaires fixes.
"Nous disons très simplement qu'effectivement la rémunération des dirigeants dépend du conseil d'administration qui lui-même est entre les mains des actionnaires", a déclaré la patronne des patrons lors d'une conférence de presse à Paris.
"L'Etat pourra décider ce qu'il veut et peut d'ores et déjà décider ce qu'il veut, ça me semble tout à fait normal", a-t-elle ajouté.