Le titre TUI Travel enregistre aujourd'hui la plus forte hausse de l'indice Footsie 100 avec une progression de 4,35% à 232,80 pence. Selon un article du Frankfurter Allgemeine Zeitung paru lundi soir, TUI AG (+ 4,62% à 8,91 euros), la holding qui détient le voyagiste britannique, pourrait se défaire d'une partie de sa participation de 38% dans Hapag-Lloyd, une société spécialisée dans l'expédition de containers. A l'origine, Hapag-Lloyd devait faire l'objet d'une introduction en bourse au mois d'avril. Mais cette IPO a été retardée, officiellement en raison du séisme qui a frappé le Japon.
Mais selon les sources du Frankfurter, la réalité pourrait être différente.
TUI AG serait en pourparlers avec le fonds Onyx Investments détenu par le sultanat d'Oman, et avec le chinois HNA Group pour vendre à l'un de ces deux investisseurs une part pouvant aller jusqu'à 30% de la participation qu'il détient dans Hapag-Lloyd. Selon les informations de Reuters, Onyx aurait déjà fait l'acquisition d'une participation de 15% dans Hapag-Lloyd.
Les autres actionnaires de Hapag-Lloyd sont regroupés au sein du consortium Albert Ballin, qui compte l'entrepreneur Klaus-Michael Kuehne, la ville de Hambourg, des assureurs et des banques. Tous sont très impliqués dans le processus de vente selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
RBS a renouvelé sa recommandation Vendre et son objectif de cours de 7,10 euros sur TUI AG. RBS pense qu'avec la dégradation des tarifs du fret, une cession à un investisseur stratégique serait une alternative préférable à une introduction en bourse.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Hotellerie et loisirs
Le secrétaire général de l'OMT appelle à la prudence pour l'avenir du secteur, en rappelant qu'aux Etats-Unis et dans plusieurs grands pays européens la reprise de l'économie n'est pas encore très solide. Néanmoins, l'organisation maintient sa prévision de croissance pour 2010, comprise entre 3 et 4%, après un recul de 4,2% l'an passé. Pour améliorer leur rentabilité et mieux affronter les variations d'activité, les grands groupes hôteliers poursuivent une stratégie basée sur la cession d'une partie croissante de leur patrimoine. Au cours du premier semestre, Accor a modifié le statut de trente-huit de ses hôtels, désormais exploités en contrat de gestion ou en franchise. Grâce à ce désengagement, le groupe peut se désendetter. Le principal relais de croissance de l'industrie hôtelière se situe dans les pays émergents, où la clientèle des particuliers ne cesse de croître. La concurrence peut y être rude : en 2009, les enseignes chinoises Home Inns et Jin Jiang ont augmenté le nombre de leurs chambres de respectivement 70% et 16%. Pour réagir, les grandes chaînes internationales multiplient les projets.