Le contructeur automobile suédois Saab et son propriétaire néerlandais Spyker ont tenté lundi de rassurer sur leur situation financière, en expliquant que les interruptions de production liées à des impayés la semaine dernière n'étaient qu'un "petit pépin".
"Saab n'est pas au bord de l'effondrement", a déclaré le patron de Spyker et président du conseil d'administration de Saab, Victor Muller, lors d'une présentation de nouveaux modèles dans la banlieue de Stockholm.
Les interruptions de production et les conflits avec plusieurs fournisseurs ne sont qu'un "petit pépin" qui a fait l'objet d'un traitement "disproportionné" par les médias, a dit le patron néerlandais, cité par Dow Jones Newswires.
La semaine dernière, Saab a par trois fois dû interrompre plusieurs heures sa production, des fournisseurs ayant suspendu leurs livraisons de pièces détachées en réclamant le paiement de factures.
Le patron de Spyker, qui a racheté Saab en pleine liquidation judiciaire en janvier 2010 pour 400 millions de dollars, a également regretté d'avoir donné des objectifs chiffrés de vente lors du rachat, en expliquant que Saab "se faisait taper dessus" pour ne pas avoir atteint ses objectifs initiaux.
"Je vois la situation s'améliorer sous peu", a pour sa part déclaré le directeur général démissionnaire de Saab, Jan-Aake Jonsson.
M. Jonsson, 59 ans, a annoncé son départ inattendu le mois dernier et doit quitter le groupe en mai après six ans à son poste et près de 40 ans chez Saab.
Le constructeur suédois, en pertes chroniques depuis 20 ans, cherche actuellement à renforcer ses finances, a souligné M. Jonsson.
Un homme d'affaires russe et ex-actionnaire de Spyker, Vladimir Antonov, a demandé la semaine dernière l'autorisation aux autorités suédoises d'entrer au capital de Saab, dont il avait été exclu lors de la vente par l'américain General Motors.
Vladimir Antonov s'est dit ces dernières semaines prêt à injecter 50 millions d'euros dans Saab et vise une part de 30% dans l'entreprise.