Haulotte Groupe a reculé vendredi de 6,70% à 13,23 euros à la Bourse de Paris après l'annonce de pertes plus importantes qu'attendu. Pénalisé par par la faiblesse du niveau d'activité, la sous-activité des sites de production et de nouvelles provisions pour créances clients, le fabricant de nacelles élévatrices a enregistré l'an dernier une perte nette de 42,2 millions d'euros contre une perte de 55,7 millions en 2009. Le résultat opérationnel courant est également ressorti dans le rouge (-46,6 millions d'euros) à comparer à -63,4 millions l'année précédente.
Ces pertes sont supérieures aux aux estimations de Gilbert Dupont. Le broker prévoyait en effet une perte nette de 22,8 millions et une perte opérationnelle courante de 23,2 millions. Les prévisions du marché étaient également trop optimistes. Le consensus misait sur une perte nette de 30,2 millions et une perte opérationnelle courante de 24,8 millions.
Pour autant, Haulotte a réduit sa dette financière nette de plus de 50 millions, grâce à la baisse des stocks notamment, et bénéficie à fin 2010 d'une trésorerie et de lignes de financement disponibles de 84 millions.
Autre bonne nouvelle, le groupe a confirmé son objectif d'une croissance du chiffre d'affaires 2011 du même ordre que 2010 (+24%) et précisé qu'il devrait atteindre l'équilibre opérationnel. "Ce dernier point est très positif et nous conforte dans notre scénario, le point mort se situant au-dessus de 300 millions de chiffre d'affaires", a souligné Gilbert Dupont qui reste acheteur.
Pour sa part, CM-CIC a estimé que cette publication constituait "l'un des derniers symptômes de la crise". Dès lors, le broker continue de recommander d'acheter le titre pour "acheter du cycle".
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues.