Le titre du groupe belge de distribution Delhaize bondit de 4,82% à 52,88 euros à la Bourse de Bruxelles, signant du même coup la plus forte hausse de l'indice BEL 20. Les investisseurs saluent les résultats supérieurs aux attentes réalisés par le distributeur au quatrième trimestre. Le bénéfice d'exploitation a en effet augmenté de 38% à taux de change réels (+30,2% à taux de change
identiques) à 307 millions d'euros, au-dessus du consensus qui le donnait à 285 millions. La marge d'exploitation s'est élevée à 5,9%, au plus haut depuis une décennie à la faveur des réductions de coûts.
Le bénéfice net des activités poursuivies a augmenté de 40% (+33,3% à taux de change identiques) et
s'est élevé à 190 millions.
Le 20 janvier dernier, Delhaize avait dévoilé un chiffre d'affaires de 5,24 milliards d'euros, en hausse de 7,6% à taux de change réels et de 1,5% à taux de change identiques. La croissance organique des revenus a été de 1,4% grâce à une solide croissance du chiffre d'affaires comparable de 3,8% en Belgique.
Sur l'année pleine, le chiffre d'affaires a progressé de 4,6% (+1% à taux de change identiques) à 20,85 milliards d'euros tandis que le résultat net des activités poursuivies a progressé de 12,5% (+8,6% à taux de change identiques) à 576 millions d'euros.
Concernant ses perspectives, Delhaize s'est dit en bonne voie d'atteindre son objectif de dégager 500 millions d'euros d'économies annuelles d'ici fin 2012.
"2010 a été la première année de notre stratégie New Game Plan. Durant l'année, nous avons amélioré la compétitivité de NOS prix, nous avons géré avec succès nos charges d'exploitation, nous avons accéléré notre croissance dans nos nouvelles activités et avons maintenu notre solide marge d'exploitation. Nous sommes en bonne voie pour atteindre notre objectif ambitieux de 500 millions d'euros d'économies de coûts brutes d'ici fin 2012", a déclaré Pierre-Olivier Beckers, administrateur délégué et président du comité exécutif.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
Selon l'Institut Français de la mode (IFM), les ventes d'habillement sur internet ne cessent de se développer. A fin juin, elles ont bondi de 30% sur un an. Elles représentent désormais 8,6% du marché français de l'habillement. De plus en plus d'acteurs développent leur site de ventes : le dernier en date est l'enseigne Zara. Néanmoins, la mode féminine étant vendue sur Internet à un prix qui est 11% inférieur en moyenne au reste du marché, se pose le problème de la viabilité des points de vente classiques. L'essor de la commande par Internet représente un changement important pour les acteurs de la vente par correspondance (VPC). Selon le président de Redcats, entre 70% et 80% du chiffre d'affaires du groupe est désormais réalisé en ligne. La possibilité de faire du shopping depuis un téléphone mobile devrait encore accélérer cette mutation. Ainsi environ 600.000 applications I-Phone pour le site Vente-Privée.com auraient été téléchargées depuis son lancement en juin. Grâce à Internet, certains experts estiment que, d'ici à 5 ans, la vente à distance devrait peser au moins 15% à 20% des ventes d'habillement en France.