LVMH (+ 0,58% à 112,15 euros) s'apprête à prendre le contrôle de Bulgari dans le cadre d'un échange d'actions et d'un rachat des minoritaires, a annoncé le groupe de luxe français. L'opération en titre concernera les 51% du capital détenus par la famille Bulgari, tandis qu'une OPA sera lancée sur les 49% restants au cours de 12,25 euros. Ce prix représente une prime de 60% par rapport au dernier cours coté, valorisant le groupe italien à près de 3,7 milliards d'euros, soit 7% de la capitalisation boursière de LVMH environ.
A l'issue de l'opération, la famille Bulgari détiendra près de 3,5% du capital de LVMH, devenant ainsi le deuxième actionnaire familial du groupe. L'opération permettra au géant français du luxe d'augmenter de 70% son exposition au métier de l'horlogerie-joaillerie, calcule-t-il dans un communiqué.
Aurel a renouvelé sa recommandation Acheter ainsi que son objectif de cours de 130 euros sur LVMH. Le rachat de Bulgari ne convainc pas Aurel à court terme, écrit-il, en raison des incertitudes sur l'activité horlogerie de ce dernier. Elle permet toutefois au groupe LVMH de se renforcer sur le secteur du « hard luxury » avec une très belle marque, conclut l'analyste.
Cheuvreux a renouvelé son opinion Surperformance et son objectif de cours de 135 euros sur la valeur. Bulgari est le numéro trois mondial de joaillerie derrière Cartier et Tiffany, remarque Cheuvreux, qui ajoute qu'il ne s'agit toutefois pas du plus dynamique.
Sur les dix dernières années, il a enregistré une croissance organique de 4,8% contre 7 à 8% pour ses concurrents dans le secteur.
Oddo a de son côté renouvelé sa recommandation Acheter ainsi que son objectif de cours de 130 euros sur LVMH. Oddo remarque que les ratios sont très élevés, mais que l'opération n'en reste pas moins excellente alors que LVMH comble le seul véritable trou dans ses métiers avec les fortes positions en joaillerie et montre de Bulgari.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Luxe et cosmétiques
Certains analystes parient sur une croissance mondiale du secteur supérieure à celle anticipée par le cabinet de conseil Bain & Co (+4%), en affirmant que le marché pourrait croître de 7%. Cet optimise est corroboré par les prévisions des acteurs. Ils tirent partie d'un effet devise positif grâce à un euro (monnaie de production) déprécié face au dollar et au yen (monnaies de vente). De plus, les clients du secteur ont cessé de différer leurs achats. Tous les secteurs bénéficient de taux de progression à deux chiffres, y compris les montres, la joaillerie et le champagne, victimes de déstockage l'an passé.